"On ne se sent plus en sécurité": des vitres de voitures régulièrement brisées dans le 7e arrondissement de Lyon

Des éclats de vitres de voitures brisées fin novembre 2024 rue Creuzet à Lyon (Rhône). - BFM Lyon
C'est un mystère qui dure plusieurs semaines dans la rue Creuzet et les rues avoisinantes, dans le 7e arrondissement de Lyon. Du verre brisé de voitures garées dans les rues est régulièrement retrouvé le long des trottoirs des chaussées, sans que personne ne sache qui en est à l'origine ni pourquoi les vitres des véhicules sont cassées.
"On ne peut pas faire deux pas sans voir du verre brisé par terre", déplore Robin, 24 ans. "Moi, ça m'est déjà arrivé deux fois de me retrouver avec une vitre brisée, et ils avaient volé à l'intérieur pour près de 300 à 400 euros."
Le Lyonnais gare maintenant sa voiture dans un parking pour éviter une nouvelle dégradation. Même chose pour Ingrid: "J suis obligée de la garer plusieurs rues plus loin, car j'ai peur que ça m'arrive. Je préfère faire 100 mètres de plus plutôt que de devoir repayer une vitre toutes les semaines."
Le phénomène est tel qu'un tag a été peint à la bombe rouge sur un trottoir, montrant une voiture avec un marteau qui frappe une voiture la nuit, le tout avec l'inscription "attention".

"J'ai vu deux individus habillés en noir et cagoulés"
Une bonne idée selon les riverains, qui n'empêche néanmoins pas les casses de vitres. Les matins, ils sont nombreux à constater de nouvelles dégradations sur les véhicules garés dans leurs rues. Les habitants sont d'ailleurs de plus en plus prudents avec leur voiture, et ne se sentent plus en sécurité.
"Je n'ose plus accueillir ma famille et mes amis chez moi", confie Florence à BFM Lyon. "Ils ne veulent plus se garer dans la rue par peur de se retrouver avec une vitre brisée. On ne sent plus tellement en sécurité."
Robin, lui, a porté plainte. "La police m'a expliqué qu'ils ne peuvent rien faire, car il n'y a pas de caméras dans la rue, et ils ne peuvent pas passer toutes les heures et toutes les nuits pour surveiller."
Si le mystère reste entier, Florence affirme avoir été témoin d'un délit une nuit, à 3 heures du matin. "J'ai vu deux individus habillés en noir et cagoulés, l'un en train de donner des coups de coude dans la vitre et l'autre avec un parpaing dans la main.
"On a d'ailleurs retrouvé la brique le lendemain dans notre jardinière d'immeuble", ajoute-t-elle.