Metaleurop à Arnas: 2000 femmes et enfants invités à se faire dépister du saturnisme

Une campagne d'analyse du taux de plomb chez les enfants et les femmes enceintes se tient jusqu'en juillet autour de l'ancien site de Metaleurop à Arnas.

Environ 2000 jeunes de moins de 18 ans et femmes enceintes, habitant à Villefranche, Gleizé et Arnas, vont recevoir dans les prochains jours un bon par courrier afin de se faire dépister du saturnisme.

Ce test, gratuit, sera à réaliser avant le 31 juillet dans un laboratoire d'analyses médicales, afin de savoir si une personne présente un taux de plomb dans le sang supérieur à la normale.

Pollution des sols

Cette campagne de dépistage est liée à la surveillance mise en place par les autorités autour de l'ancien site de la fonderie Metaleurop à Arnas de 1974 à 2001. "Cette activité a généré une pollution des sols environnant", rappelle l'Agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué.

En novembre 2022, la population avait fait part de ses inquiétudes, dans des articles de presse, sur de possibles contaminations au plomb aux alentours de l'ancienne usine.

"Ces dernières années, nous n'avons eu aucun cas de saturnisme infantile déclaré sur le secteur, malgré la sensibilisation des médecins", explique, au micro de BFM Lyon, Marielle Schmitt, responsable du pôle Santé publique à l'ARS.

Si un résultat de dépistage est anormal, "la personne sera contactée [...] pour bénéficier d'une enquête environnementale à domicile", poursuit Marielle Schmitt. Il s'agira alors de déterminer les éventuelles sources d'exposition au plomb.

Seuls les enfants et les adolescents ont été retenus, car ils présentent des risques "plus élevés d'intoxication au plomb" comme les femmes enceintes qui constituent "une population sensible du fait des risques pour l’enfant à naître", affirme l'ARS.

Deux précédentes campagnes de dépistage du saturnisme ont été organisées autour de l'ancien site Metaleurop. En 1999, sur 693 personnes testées, 15 dépassaient le taux normal de plomb dans le sang. La deuxième campagne, en 2004, avait révélé deux cas.

Pauline Tugend et Amaury Tremblay