Lyon: un immeuble de la rue Chevreul occupé par des demandeurs d’asile

Depuis ce lundi 14 octobre, un groupe de personnes, se déclarant demandeurs d'asile, occupe illégalement un bâtiment situé rue de Chevreul, dans le 7e arrondissement de Lyon.

Depuis le lundi 14 octobre, des personnes se présentant comme des demandeurs d'asile occupent illégalement un bâtiment situé rue Chevreul, dans le 7e arrondissement de Lyon. Leur nombre exact reste incertain, mais l'objectif serait d'y accueillir une quarantaine de personnes, appris BFM Lyon. Ils expliquent avoir choisi d'occuper cet immeuble après l'évacuation récente de quatre squats à Lyon.

Selon les occupants, l'immeuble était abandonné depuis de nombreuses années, mais la propriétaire conteste cette version.

"Ils sont rentrés par effraction en cassant les serrures et ne nous ont pas laissé pénétrer dans l'immeuble. L'huissier n'a également pas pu rentrer. Contrairement à ce qui a pu être dit, l'immeuble n'était pas vide et innocupé depuis des années", a-t-elle affirmé.

D’après nos informations, un appartement aurait été occupé récemment, mais était vacant depuis plusieurs mois.

"On en a marre. On n’a pas choisi de vivre dans un squat"

Parmi eux, Sékou, un agent d'entretien à Villeurbanne, raconte son parcours. Malgré un salaire mensuel de 1.600 euros et un titre de séjour obtenu il y a trois ans, il peine à joindre les deux bouts et se voit contraint de chercher refuge avec sa famille.

"Quand la police vient, on explique notre situation, on fournit des dossiers... J’ai été à la préfecture, à la métropole, et même à France Travail, mais on me demande toujours d’attendre", confie-t-il.

Les occupants ne semblent pas prêts à quitter les lieux et exigent un hébergement d’urgence, comme le prévoit la loi pour les demandeurs d'asile. La métropole de Lyon, confrontée à cette occupation, appelle l’État à intervenir pour prendre en charge les occupants majeurs.

Toutefois, si des mineurs sont également présents, leur prise en charge relève de la compétence de la métropole.

Hugo Caprioli, Maéva Commecy avec Alexandre Simoes