Lyon: les policiers dénoncent un manque d'effectifs au centre de rétention administrative

La colère des policiers ne retombe pas à Lyon. Depuis le 15 septembre dernier, les policiers viennent aider la police aux frontières au Centre de rétention administrative 1 (CRA1).
En effet, les gendarmes devaient récupérer la gestion de ce centre après les Jeux olympiques, mais ils ont refusé. Résultat: environ 150 policiers sont retirés chaque jour de leur service.
C'est notamment le cas de Bastien, policier lyonnais sur la voie publique. "Le coeur de notre métier, c'est les appels 17. On est là pour faire de l'assisstance à personne et aider les gens. On n'a déjà pas d'effectifs dans nos propres services, et on se met à remplacer d'autres directions qui, elles-mêmes, se retrouvent dans des situations où il n'y a pas d'effectifs non plus", déplore-t-il au micro de BFM Lyon.
"On a moins de policiers, donc on sécurise moins"
Des remplacements qui ne sont pas sans conséquences pour les Lyonnais. "On a moins de policiers sur la voie publique, et donc on sécurise moins la deuxième plus grande agglomération de France. Nos collègues sont eux-mêmes en insécurité puisqu'en cas d'intervention compliquée, ils ne peuvent pas avoir de renforts plus rapides qu'en temps normal", dénonce Alain Barberis, secrétaire départemental 69 Alliance Police Nationale.
Selon la préfecture du Rhône, la situation devrait s'arranger prochainement. "La gendarmerie nationale reprendra dès lundi prochain, et le temps nécessaire, les missions qui lui avaient été confiées au CRA 1 avant les JOP", assure-t-elle.
Mais à terme, les policiers devraient récupérer la gestion de ce centre de rétention administrative. Pour cela, au moins 100 recrutements sont nécessaires.
Une crise également présente du côté du centre de rétention administrative 2. Les bâtonniers lyonnais dénoncent des conditions indignes de détention et demandent sa fermeture. Le référé est audiencé ce lundi 21 octobre à 14h30, au tribunal administratif de Lyon.