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Lyon: décision attendue vendredi pour le procès du couple accusé d'avoir agressé un prêtre en 2020

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Le principal suspect est accusé d'avoir tiré à deux reprises sur le prêtre. Sa compagne est quant à elle jugée pour complicité de violences.

Un procès qui se tient sans la victime. L'audience s'est ouverte mercredi à la cour d'assises de Lyon contre le couple accusé d'avoir agressé un prêtre orthodoxe en 2020. Ce dernier avait été blessé par balles au niveau de la rue Saint-Lazare, dans le 7e arrondissement de Lyon, près de l'église orthodoxe grecque.

Résidant aujourd'hui en Grèce, le prêtre agressé n'a pas pu faire le déplacement pour le procès, pour des raisons de santé. Son avocate, présente à l'audience, indique notamment que des points de suture empêchent le prêtre de se déplacer. Une absence que l'avocat général a qualifiée de "fort regrettable": "Il est attaqué depuis hier, et il ne peut même pas se défendre", a-t-il déclaré.

"Le but, c'était de lui faire mal"

Le principal suspect, un homme d'une quarantaine d'années originaire de Géorgie et arrivé en France en 2014, est accusé de violences volontaires avec arme ayant entraîné une infirmité permanente.

Il avait rapidement été interpellé après les faits en 2020, et avait alors reconnu avoir tiré à deux reprises au niveau du flanc et de l'abdomen du prêtre, pour se venger d'une liaison adultère entre le prêtre et son épouse.

Cette dernière, elle aussi sur le banc des accusés, est jugée pour complicité de violences volontaires. Elle est notamment accusée d'avoir aidé son mari à localiser le prêtre le jour des faits.

Son compagnon l'a toutefois dédouanée lors de l'audience, même si elle avait elle-même reconnu mercredi avoir aidé son mari, assurant cependant qu'elle ne savait pas qu'il était armé le jour de l'agression. Un SMS qu'elle avait envoyé à son époux a été lu à l'audience: "Il mérite que tu le cognes bien fort, mais ne le tue pas", disait le message.

Le principal suspect s'est de son côté défendu en assurant qu'il n'avait jamais eu l'intention de tuer le prêtre. "Le but, c'était de lui faire mal", a-t-il déclaré à l'audience.

Le verdict du procès est attendu ce vendredi en fin de journée.

Lucie Nolorgues avec Laurène Rocheteau