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"La raison l'a emporté": les communistes réagissent au retrait de Taha Bouhafs à Vénissieux

La maire actuelle de Vénissieux, la PCF Michèle Picard.

La maire actuelle de Vénissieux, la PCF Michèle Picard. - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Dans un communiqué, les communistes de la 14e circonscription de Vénissieux réclamment maintenant que Michèle Picard soit soutenue par la Nupes.

"La raison l'a emporté". Dans un communiqué, les communistes de la 14e circonscription réagissent au retrait de la candidature de Taha Bouhafs, et appellent d'ores et déjà à tourner la page.

"Notre circonsription a besoin de la meilleure candidate pour rassembler toutes les populations de toutes nos communes, jeunes et retraités, privés d'emploi, précaires et salariés, hommes et femmes, de toutes cultures", écrivent les communistes. Une candidature incarnée selon eux par Michèle Picard, la maire de Vénissieux.

Michèle Picard appelle à soutenir sa candidature

Sur BFM Lyon, Michèle Picard explique vouloir passer "à autre chose". "Il faut pouvoir mener campagne sereinement à partir d'aujourd'hui et qu'on arrête les parachutages (...). J'attends que la Nupes nous soutienne", ajoute la maire de Vénissieux.

Un souhait répété dans un autre communiqué publié mardi soir par les soutiens de l'élue communiste. "La population, les très nombreux citoyens qui ont soutenu Michèle Picard ces derniers jours ne comprendraient pas qu'elle ne devienne pas la candidate de toute la gauche alors qu'elle a marqué ce début de campagne", écrivent ses soutiens.

Le retrait de Taha Bouhafs "donne raison à Michèle Picard qui a eu le courage d'engager sa campagne malgré ce candidat qui ne pouvait pas rassembler toute la gauche sur la circonscription, poursuivent-ils. Cette erreur de la France Insoumise a fait perdre beaucoup de temps à la gauche, à ceux qui espèrent le changement. Il est plus que temps de se mettre en ordre de bataille contre la droite et l'extrême-droite".

"C'est la France insoumise qui choisira sa candidature sur cette circonscription et personne d'autre", a de son côté affirmé Manuel Bompart, député et coordinateur des investitures de la France insoumise.

"Je n'y arrive plus"

Ce mardi, Jean-Luc Mélenchon a confirmé le retrait de Taha Bouhafs, après la publication dans la nuit d'un communiqué du journaliste militant. Dans ce texte, ce dernier expliquait avoir encaissé "une tempête d'attaques sans précédent" et des menaces de mort. "Continuez à vous battre. Pour ma part, j'ai essayé mais je n'y arrive plus", concluait ainsi Taha Bouhafs.

Sa candidature était critiquée aussi bien localement que nationalement. Au niveau local, Michèle Picard critiquait le "parachutage du candidat à l'inverse de son ancrage local.

L'investiture de Taha Bouhafs était aussi décriée compte tenu de sa condamnation pour injure raciste pour avoir traité la syndicaliste policière Linda Kebbab "d'arabe de service". Une condamnation dont il a fait appel.

https://twitter.com/caroleblanchard Carole Blanchard Cheffe de service BFM Régions