Conférence sur la Palestine attaquée à Lyon: deux personnes mises en examen

Brassard de police (Photo d'illustration) - THOMAS COEX / AFP
Deux personnes ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire ce mercredi 27 mars par le parquet de Lyon, dans l'affaire des violences commises lors d'une conférence sur la Palestine à Lyon, le 11 novembre dernier, a appris BFM Lyon auprès du parquet.
Dix militants d'ultradroite avaient été interpellés lundi 25 mars dans plusieurs départements, dont le Rhône, a appris l'AFP de source policière, confirmant une information du Parisien. Deux personnes ont été présentées ce mercredi 27 mars aux juges d’instruction saisis de l’information judiciaire.
"Des réquisitions aux fins de placement en détention provisoire ont été prises par le parquet de Lyon à leur encontre", précise le parquet de Lyon à BFM Lyon.
Ces deux personnes ont été mises en examen du chef de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences volontaires ou de destructions ou dégradations et ont été placées sous contrôle judiciaire. Trois autres personnes se trouvaient toujours en garde à vue mercredi en fin de journée.
Sept membres déjà interpellés en février
Ces suspects ont notamment été interpellés après l'exploitation du téléphone du présumé organisateur de ce raid. Ce dernier avait d'ailleurs été arrêté le 11 novembre dernier, puis mis en examen et placé en détention provisoire.
Concernant le profil des militants interpellés lundi, il figure un ex-trésorier du Groupe union défense (GUD) lyonnais, mais aussi un militant déjà condamné à cinq mois de prison dans le cadre de l'enquête sur la mort de Thomas, tué à Crépol (Drôme) en novembre dernier.
D'autres militants se sont fait connaître des services de police lors des incidents en marge de la Coupe d'Afrique des nations en 2019 à Lyon, après la victoire de l'Algérie.
En février dernier, sept membres de l'ultradroite avaient déjà été mis en examen des chefs de participation à une association de malfaiteurs et participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations. Deux d'entre eux, âgés d'une vingtaine d'années, figures connues de l'ultradroite lyonnaise, ont été placés en détention provisoire.
Plusieurs personnes blessées
Ces violences avaient été commises dans la soirée du 11 novembre dernier, dans le 5e arrondissement de Lyon. Vers 19 heures, une cinquantaine de membres de l’ultradroite, armés de mortiers d’artifice, de barres de fer et de battes de baseball, avaient tenté de pénétrer dans une salle où se déroulait une conférence sur la Palestine, et à laquelle assistait une centaine de participants. Plusieurs personnes avaient été blessées.
Un homme proche "de la mouvance ultradroite" avait été interpellé le soir même à proximité des lieux, en possession d'une batte de baseball, d'un poing américain et d'un protège-dents, selon le parquet. Il avait été mis en examen.
L'attaque avait été revendiquée sur une boucle Telegram d'ultradroite identitaire et néonazie par le "Guignol Squad", groupe informel coutumier des actions violentes à Lyon. Cette action avait relancé les appels à dissoudre les groupuscules d'ultradroite actifs à Lyon, dont Les Remparts, bâti sur les cendres de Génération identitaire, un collectif dissous en 2021.