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Ce que l'on sait de la tentative de braquage d'un fourgon blindé à Saint-Priest

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Plusieurs individus ont tenté de braquer un fourgon blindé à Saint-Priest ce jeudi 31 octobre, avant de prendre la fuite. Plusieurs plaintes ont été déposées.

Plusieurs personnes ont tenté de braquer un fourgon de transport de fonds à Saint-Priest (Rhône) ce jeudi 31 octobre, a appris BFM Lyon de source policière, confirmant une information de Lyon Capitale.

Ils ont finalement pris la fuite sans le butin, après avoir brièvement menacé une convoyeuse.

· Le fourgon pris en étau

Les faits se sont déroulés aux alentours de 7 heures ce jeudi matin. Au niveau de l'avenue Urbain-le-Verrier, non loin de l'aéroport de Lyon-Bron, le fourgon et son véhicule escorte ont été pris en étau par plusieurs voitures arrivant par l'arrière et par l'avant.

Cinq malfaiteurs cagoulés ont alors sorti de force l'une des salariés du convoi installée dans le véhicule d'escorte, avant de lui braquer une arme au niveau du visage.

"Ils l'ont placée devant le camion, arme sur la tempe, pour obliger les convoyeurs à descendre du véhicule", raconte à BFM Lyon Me Patrice Pauper, avocat de la société de transport Temis, précisant à l'AFP qu'ils menaçaient de la "tuer".

Mais pour des raisons encore inconnues, ils ne sont pas parvenus à récupérer le butin transporté par le fourgon. "Le coffre est fermé et ne peut pas être ouvert par les convoyeurs. Ce type de braquage ne peut pas aboutir. On ne peut pas forcer la porte en quelques minutes de temps", a assuré l'avocat.

Il a également raconté auprès de l'AFP qu'un pain d'explosif a été posé sur le fourgon semi-blindé, mais "était-il vrai ou faux? Je ne saurais vous dire". Les armes des braqueurs, "elles, étaient manifestement réelles", a-t-il ajouté.

· Les auteurs en fuite

Les malfaiteurs ont décidé d'incendier les véhicules qu'ils ont utilisés avant de prendre la fuite. Au total, quatre voitures ont été incendiées, ont confirmé les sapeurs-pompiers à BFM Lyon. Le butin a pu être sauvé, selon Le Progrès, et sa valeur est inconnue à ce stade.

Un important dispositif a été immédiatement déployé dans la zone pour effectuer les premières constatations. Aucune interpellation n'a été menée à ce stade.

· Des salariés "traumatisés" mais indemnes

Les quatre convoyeurs sont "traumatisés et sidérés", selon l'avocat de Temis, mais aucun n'a été blessé. Ils ont tous déposé une plainte, tout comme leur entreprise.

Dans la zone industrielle Dauphiné, près du lieu des faits, les entreprises interrogées par BFM Lyon ne sont pas surprises par cette tentative de braquage.

"On a déjà eu des problèmes similaires, dans le sens où il y a déjà eu des camions qui se sont arrêtés au même endroit et qui se sont fait voler", a expliqué Antoine, un salarié qui travaille dans la zone. "Ce n'est pas une zone qui est vraiment dangereuse mais c'est une zone avec beaucoup d'accès, la rocade Est, la route qui mène au périphérique, il y a un échappatoire important", a-t-il poursuivi, déplorant que "les caméras ne font plus peur" aux malfaiteurs.

Arthur Blet avec Emilie Roussey