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Caluire-et-Cuire: le jeune homme accusé du meurtre de sa grand-mère condamné à 19 ans de prison

Arthur P. était jugé pendant trois jours à la cour d'assises du Rhône (illustration).

Arthur P. était jugé pendant trois jours à la cour d'assises du Rhône (illustration). - BFM Lyon

Le jeune homme, alors âgé de 22 ans, avait tué sa grand-mère au sein de son logement en la noyant dans une baignoire. Il avait reconnu les faits après avoir été arrêté à Paris.

Le verdict est tombé à la cour d'assises du Rhône. Arthur P. a été condamné ce jeudi 12 septembre à 19 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa grand-mère, Marguerite Mouton, commis dans la nuit du 26 novembre 2021 à Caluire-et-Cuire (Rhône).

Une peine proche des réquisitions du ministère public

La peine est assortie d'un suivi d’accompagnement socio-judiciaire pendant huit ans avec une obligation de soin. Au moment de cette décision de première instance, le jeune homme a déjà effectué près de trois ans de prison.

Il lui reste donc au minimum, sans aménagement possible, sept années à passer derrière les barreaux. Le meurtrier a jusqu'au 22 septembre prochain pour interjeter appel.

Plus tôt dans la journée, au troisième jour du procès, l'avocat général avait requis 20 ans de prison à l'encontre du prévenu qui avait reconnu les faits.

Durant ces trois derniers jours, le rôle de l'avocat du meurtrier avait été d’expliquer le cheminement qui a mené à cet acte. "C’est un crime sans mobile unique", a notamment avancé Me Julien Charle pendant sa plaidoirie.

"Je vous demande pardon"

Durant une heure, l'avocat avait invoqué un climat familial difficile, un jeune qui s’était toujours senti rejeté et décrit comme "inapte à la relation humaine".

Maître Julien Charle a aussi souligné le besoin de soin, d’accompagnement psychologique pour son client, une requête qui a donc été entendue par l'assistance après avoir réclamé de "donner un signe" au jeune homme pour lui procurer "l'espoir qu'il puisse changer".

Avant que la cour ne se retire pour délibérer, Arthur P. a pris la parole publiquement une dernière fois. Depuis le box des accusés, il s'est tourné pour s'adresser les larmes aux yeux à sa mère, son père et sa sœur, tous trois présents dans la salle d’audience. "Je vous demande pardon du plus profond de mon cœur", leur a lancé l'accusé.

Arthur Blet, avec Alexis Lalemant