BFM Business
Dior SS25

Julien De Rosa

Maria Grazia Chiuri célèbre le surréalisme et l'artisanat sur le podium couture printemps-été 2025 de Dior

Alors que Paris vibre au rythme des défilés haute couture printemps-été 2025, Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de Dior, vient de dévoiler sa collection. Un show, à la fois onirique et technique, qui s’inspire des œuvres de Dorothea Tanning et qui fait la part belle à un certain romantisme désuet.

De la dentelle, des crinolines, des corsets… sur le podium de Dior par Maria Grazia Chiuri, les pièces empreintes de romantisme et de nostalgie étaient au cœur de l'inspiration. Une véritable ode à l'artisanat pour un défilé certes très féminin, mais qui manquait d'une réelle ligne de conduite.

L'ode aux corsets et aux crinolines

Maria Grazia Chiuri, fidèle à son approche intellectuelle et engagée de la mode, a puisé dans un tableau de Dorothea Tanning datant de 1943, une œuvre mêlant symbolisme et surréalisme pour son défilé estivale.

Dior SS25
Dior SS25 © Julien De Rosa

Sur le podium Dior, l’atmosphère était empreinte de romantisme et de nostalgie, avec des allures rappelant le style des années 1830, riche en détails et en textures. On retiendra notamment les robes en dentelle façon babydoll, délicieusement vintage. On a également vu le retour triomphant des corsets soulignant la silhouette féminine et évoquant une certaine sensualité intemporelle.

Dior SS25
Dior SS25 © Julien De Rosa

Ils s’accompagnaient ici d'immenses crinolines et côtoyaient des matières précieuses comme la mousseline, les cols à volants ou encore les pampilles qui étaient omniprésentes, renforçant l’idée d’une couture profondément ancrée dans l’héritage artisanal.

Palette sobre et codes surannés

Sur le plan des couleurs, la sobriété dominait: une palette de beige, noir, blanc ponctuée par une pièce phare, un manteau en fausse fourrure bleu canard, qui apportait une touche de fantaisie.

Dior SS25
Dior SS25 © Julien De Rosa
Dior SS25
Dior SS25 © Dior SS25

Si certains looks marque les esprits, les silhouettes de ce défilé Dior nous laissent cependant un léger gout amer, comme si on avait perdu le fil conducteur et que ce défilé était un condensé de codes surannés.

Contrairement au show de Kim Jones qui nous a révélé une collection profondément aboutie, à l'inspiration claire et nette, Maria Grazia Chiuri semble ici avoir puisé dans tout ce que Dior compte comme héritage. Avec ces multiples références, elle offre ici une lecture certes, multidimensionnelle, mais parfois bien trop indigeste.

Juliette Weiss