Pas-de-Calais: des chalets de Blériot-Plage ouverts sans autorisation, colère des propriétaires

Des bilans amiante ont été effectués dans les chalets de plage. Une opération contre laquelle les propriétaires protestent. Plusieurs d'entre eux disent ne pas avoir été prévenus.

L'histoire autour du démantèlement des chalets de Blériot-Plage, à Sangatte, continue de faire de faire parler sur le littoral du Pas-de-Calais. Vendredi dernier, 80 chalets ont dû être ouverts pour permettre à une entreprise de désamiantage d'effectuer un diagnostic, en vue de leur destruction.

Ces contrôles concernaient uniquement les propriétaires de chalet ayant signé le protocole d'accord en vue de leur destruction - ce protocole autorise toutes les opérations liées à leur démantèlement, qui vise à se conformer à la loi littoral.

Les propriétaires avaient été prévenus par un courrier de l'État envoyé le 15 février dernier, ainsi que des rappels, indiquant que ce bilan amiante serait réalisé dans les prochains mois, mais sans donner de date précise.

Ouverts avec une disqueuse

Si pour la plupart, l'opération s'est déroulé sans difficulté, les services techniques de la ville ont dû ouvrir plus d'une dizaine de chalets à la disqueuse, faut de clés. De quoi provoquer la colère des opposants à leur démolition.

"J’ai eu des dizaines d’appel, dont des promeneurs, pour me signaler qu’il y avait des mecs en train de couper à la disqueuse les portes", s’indigne Loïc Lasalle, président de la structure, qui dénonce une "technique de voyous" qui "détériore un peu plus les chalets", relate La Voix du Nord.

De son côté, la municipalité se défend, affirmant que l'opération s'est faite en toute légalité et que chaque chalet a été refermé soigneusement après le passage des agents, pour éviter les squats.

La ville a par ailleurs a précisé que les propriétaires, ayant signé ou non le protocole d'accord, peuvent encore profiter de leur chalet pour cet été. Aucun d'entre eux ne sera détruit avant le 15 septembre prochain et la fin de la saison estivale.

Jérémy Mahieux et Alicia Foricher