Marquise: deux accidents en deux jours dans un hameau suscitent l'inquiétude des habitants

Depuis le début des travaux sur l’autoroute A16, le 1er juin, plusieurs véhicules sont déviés vers une route de campagne étroite, dans un hameau de Marquise (Pas-de-Calais). Résultat, deux accidents se sont produits en seulement deux jours, suscitant l’inquiétude des habitants.

Depuis le 1er juin, les travaux sur l’autoroute A16 ont des conséquences inattendues pour le hameau d’Hardenthun, près de Marquise (Pas-de-Calais).

Une déviation impose désormais aux véhicules de traverser ce lieu habituellement paisible. Le trafic y a soudainement explosé, sans réelle prise en compte du danger, provoquant deux accidents en seulement deux jours dont le premier impliquant un poids lourd et une grue.

"J’ai été appelé par les gendarmes pour un véhicule dans le fossé et à côté il y avait une grue qui était couchée dans l’autre fossé, mais à quelques mètres. Il y a une voirie qui [fait] 2,80m de largeur, donc imaginez un camion, des semi-[remorques], des grues qui passent sur cet axe-là. C’est quand même très très compliqué, et c’est dangereux en plus", rapporte à BFM Grand Littoral Olivier Leroy, maire de Marquise.

Le deuxième accident s’est produit ce dimanche 8 juin, dans un virage de cette route étroite, lors d’une collision entre deux véhicules.

Un trafic devenu invivable pour les habitants

"On est tributaire d’un trafic trop intense pour la taille des routes, qui ne sont pas prévues pour ça parce que ce sont des routes de campagne. Vous voyez passer des poids lourds, vous voyez passer des bus", témoigne Jacques Bourgois, habitant du hameau.

Depuis quelques jours, la circulation est donc devenue incessante, passant d’"une voiture toutes les demi-heures" avant les travaux à "une voiture toutes les minutes", selon un habitant.

S’il n’y a pas eu de blessés lors de ces deux accidents, les dégâts sont réels avec un fossé à refaire et un câble électrique sectionné lors de l’évacuation de la grue.

"Au soir, on a eu la panne d’électricité. J’ai dû mettre mon groupe électrogène pour traire mes animaux, étant donné que je trais 24 heures sur 24. Et donc ça a ajouté un petit peu de piment à la sauce", raconte avec une ironie Stéphane Fourdinier, un autre habitant du hameau.

Malgré cette situation tendue, ni la mairie ni les riverains ne demandent la fermeture de la voie. Leur message est simple: appeler à la prudence de tous ceux qui circulent sur cette route, désormais bien trop fréquentée.

Florine Kurek avec Alexandre Simoes