Coquelles: les syndicats dénoncent la montée des violences au Centre de rétention administrative

Les représentants syndicaux du personnel du Centre de rétention administrative de Coquelles s'inquiètent de la montée des violences. Ils appellent l'État à mettre davantage de moyens.

Deux semaines après une émeute suivie d'un incendie au Centre de rétention administrative (CRA) de Coquelles (Pas-de-Calais), le personnel est inquiet. Ce mardi 27 février dans la matinée, un policier du CRA a été frappé par un retenu, a appris BFM Grand Littoral.

Les représentants syndicaux appellent l'État à mettre davantage de moyens pour endiguer la violence qui est de plus en plus présente selon eux. Ils demandent l'affectation de 40 agents supplémentaires pour faire face à cette situation.

"C'est inadmissible, on a vu des scènes de lynchage de collègue. On ne peut pas tolérer ça", souligne Slimane Hamzi, secrétaire du syndicat Alliance police pour le Pas-de-Calais.

Selon ce syndicaliste, la montée des violences serait liée au profil des personnes retenues qui sont déjà passées par le CRA de Coquelles. "La législation fait, qu'au bout d'un certain laps de temps, s'ils ne sont pas remis dans leur pays d'origine, ils sont remis dehors et après ils seront de nouveau interpellés", poursuit-il au micro de BFM Grand Littoral.

"L'autorité en prend un coup"

La direction du CRA de Coquelles reconnaît cette tension croissante qui s'explique aussi, selon Ludovic Hochart, délégué syndical Alliance police sur le littoral, par la multiplication des missions des agents.

"On a beaucoup de missions qui sont plus du type hôtelière que policière donc l'autorité en prend un coup et c'est très compliqué de jongler entre ces deux casquettes", déplore-t-il.

Des travaux sont actuellement menés au sein du Centre de rétention administrative de Coquelles pour réparer les locaux endommager par l'incendie. Le centre accueille normalement 104 retenus hommes.

Jérémy Mahieux avec Amaury Tremblay