Prison de Longuenesse: mobilisation des surveillants après l'agression d'un agent

"Surveillants en détresse." Des surveillants pénitentiaires de la prison de Longuenesse (Pas-de-Calais) se sont mobilisés et se sont mis en grève devant le centre pénitentiaire ce lundi 8 avril, après l'agression d'un agent vendredi dernier par un détenu.
"Trois en cellules dans 9 mètres carrés"
Les agents pointent du doigt un manque d'effectif et une surpopulation carcérale, avec un taux d'occupation de la structure de 125%. Ils soulignent qu'il y a une trentaine de matelas qui sont au sol dans les cellules tandis que les agressions deviennent de plus en plus fréquentes.
C'est une "une surpopulation qui ne fait que s'accroître sur la maison d'arrêt et le centre de détention de Longuenesse", souligne au micro de BFM Grand Lille, Stéphane, agent à la maison d'arrêt de Longuenesse.
Et de poursuivre: "actuellement, nous avons 34 matelas au sol, donc des personnes qui sont trois en cellules dans neuf mètres carrés et des agents qui n'en peuvent plus, qui sont constamment en heures supplémentaires et qui ne peuvent plus y arriver actuellement".
Amandine Decoudu, surveillante à la maison d'arrêt de Longuenesse, dresse le même constat: "le manque d'effectif, c'est notre sujet n°1, ensuite les agressions qui ne cessent d'évoluer de jour en jour. On a l'impression d'être seuls au monde. Nos agents débordent les heures supplémentaires, les personnels sont à bout, ils sont fatigués. On leur demande toujours plus, plus, plus et à un moment donné, ça ne va plus".
Le blocage de la prison a lieu toute la journée, afin de mettre la pression sur la direction nationale.