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Nord: une manifestation des salariés de Leroy Merlin devant le siège à Lezennes pour de meilleurs salaires

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Les syndicats se sont mobilisés, ce mercredi 13 novembre, devant le siège de Leroy Merlin, à Lezennes (Nord). Les négociations annuelles obligatoires, se sont soldées par le refus de toutes les revendications sociales, notamment sur la valorisation financière de l'ancienneté.

Des négociations salariales qui ne passent pas pour les salariés de Leroy Merlin. Ils étaient nombreux ce mercredi 13 novembre à manifester devant le siège de l'entreprise contre le rejet des revendications sociales. Les négociations annuelles obligatoires, se sont soldées par le refus de toutes les revendications sociales, notamment sur la valorisation financière de l'ancienneté.

Les syndicats dénoncent aussi l'augmentation d'1,1% des salaires proposée par la direction, bien moins que ce que demandaient les représentants du personnel. L'intersyndicale demande la réouverture des négociations avec la direction.

"C'est moins que l'augmentation du Smic. Les gros salaires ont touché deux fois, trois fois plus que les petits salaires", dénonce Bernard Vigourous, délégué syndical central FO à Leroy Merlin.

"On ne peut pas comprendre que l'entreprise, sur trois ans, verse plus d'un milliard de dividendes à ses actionnaires et donne aussi peu aux personnes qui fabriquent cette richesse", développe-t-il.

La direction se défend

Face à la grogne sociale, la direction de Leroy Merlin a tenté d'échanger avec les salariés devant le siège: "Grâce aux augmentations qui ont été faites cette année, nos premiers niveaux de salaire sont à plus de 25.000 euros à l'année. Ça c'est une réalité!", a notamment défendu Tawfik Kilani, directeur développement et dialogue social à Leroy Merlin. La direction n'a toutefois pas souhaité faire de commentaires supplémentaires.

Après leur rassemblement statique, les employés sont partis protester au sein même des magasins pour interpeller notamment les clients sur l'absence de reconnaissance de leur ancienneté.

"Comment on peut expliquer qu'une personne qui a 25 ans d'ancienneté a le même salaire qu'une personne qui a deux ans d'ancienneté? On demandait simplement une reconnaissance minimale. Elle n'a pas eu lieu. On nous a tout balayé d'un revers de main, on nous a méprisé", déplore Hervé, employé logistique à Valenciennes et délégué CGT.

Après les magasins Leroy Merlin, les salariés ont achevé leur mobilisation dans un magasin Auchan, un acte symbolique pour soutenir les employés de la chaîne de supermarchés, qui accusent le coup après l'annonce d'un plan de suppression de près de 2.400 emplois par la direction. Comme Leroy Merlin, Auchan appartient au groupe de la famille Mulliez.

Glenn Gillet