Nord: un homme condamné à dix mois de prison avec sursis pour des actes de cruauté sur son chat

Devant une cour bouche bée, il avait affirmé que son objectif était "l'épanouissement des chattes dans leur féminité". Ce sont les mots que rapportaient nos confrères de 20 minutes, le 7 septembre dernier, à l'ouverture du procès devant le tribunal correctionnel de Lille d'un Nordiste de 56 ans. L'homme, vivant à Haubourdin (Nord), comparaissait alors pour des actes de cruautés envers des chats, notamment des faits de zoophilie ayant entraîné la mort de l'un d'entre eux.
Ce jeudi, il a été condamné à dix mois de prison avec sursis probatoire renforcé, obligation de travailler et de soins psychologiques. Il a également été reconnu coupable de mauvais traitement sur une vingtaine d'autres chats et aura l'interdiction de détenir des animaux à vie.
Le félin meurt des suites d'une éventration
Les faits se sont produits en août 2022. C'est le quinquagénaire lui-même qui contacte les urgences vétérinaires comme le rapportait à l'époque La Voix Du Nord. Il explique à l'opératrice au bout du fil les souffrances de l'animal.
Après avoir discuté avec l'homme, un bénévole de l'association Cause animale Nord réussit à le convaincre d'amener l'animal chez un vétérinaire. Ce dernier constate que la chatte, âgée de 18 ans, a le ventre déchiré. Elle meurt de ses blessures. L'association décide alors de porter plainte et l'homme est interpellé à son domicile quelques jours plus tard.
Lorsque les policiers arrivent, ils découvrent une vingtaine d'autres félins. "Il nous avait dit qu’il avait chez lui quatre autres chats. En fait, on en a trouvé vingt-quatre, dans des conditions de vie épouvantables. Ils étaient enfermés au sous-sol et dans une cabane de jardin, dans l’obscurité et la puanteur", expliquait alors Nadia Goedaer, vice-présidente de l'association Cause animale Nord auprès de La Voix du Nord.
Une peine qui "désole" l'association
L'association Cause animale Nord s'était portée partie civile lors du procès. Le 7 septembre dernier, le procureur avait requis la peine à laquelle a été condamné l'homme ce jeudi 28 septembre. Une peine jugée faible par l'association de défense des animaux.
"Nous nous désolons d’une simple condamnation avec sursis. Nous attendions une peine ferme pour un acte grave ayant entraîné la mort", ont-ils indiqué dans un communiqué ce jour et consulté par 20 Minutes.
Les autres chats découverts au domicile du condamné ont pu être sauvés par l'association.