Lille: des tags inscrits sur la devanture du planning familial, une plainte déposée

Des tags ont été inscrits sur des affiches placardées à l'extérieur du planning familial de Lille. - Planning familial de Lille
Le planning familial de Lille a été "attaqué" dans la nuit du lundi 19 février, a annoncé l’association dans un communiqué ce mardi soir. Des tags ont été inscrits sur des affiches placardées à l'extérieur des locaux, notamment celles concernant l'IVG, a appris BFM Grand Lille auprès de l'antenne lilloise.
Le planning familial a annoncé auprès de BFM Grand Lille déposer plainte pour "dégradations volontaires" et "entrave à l'accès à l'IVG". Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que ce type de dégradation est constaté sur l'établissement.
"S'en prendre aux personnes qui sont accueillies"
"Dégrader les fenêtres du Planning, c’est s’en prendre aux personnes qui sont accueillies tous les jours dans les locaux du Planning", a dénoncé l’association dans son communiqué. En France, le Planning familial "fait l’objet d’attaques régulières par des mouvements qui veulent faire reculer les droits que nous défendons".
Chaque année, plusieurs centaines de femmes poussent les portes de ces établissements pour recourir à une interruption volontaire de grossesse.
"Une structure indispensable"
De nombreuses voix, notamment d'élus, se sont élevées après les dégradations sur le planning familial lillois. Une "attaque" qui "s’inscrit dans un continuum d’attaques ciblées envers les associations du Planning familial, féministes et d’éducation populaire", dénonce sur X Sarah Durocher, présidente nationale du Planning familial.
"J’apporte toute ma solidarité et mon soutien au Planning familial de Lille lâchement attaqué ce lundi", réagit Julien Poix, élu dans les Hauts-de-France, sur X. "Le Planning est une structure indispensable qui permet l’accès aux droits fondamentaux et lutte contre l’exclusion". Et d’ajouter: "la sécurité des personnes doit être assurée".
"Soutien total au Planning familial de Lille. Nous sommes plus que jamais à leur côté", a affirmé également le Premier adjoint à la maire de Lille Arnaud Deslandes.
Adrien Quatennens, député du Nord, rappelle, lui, "la nécessité d’inscrire" le droit à l’avortement dans la Constitution après cette attaque. "Compte tenu des informations sur place, c’est le droit à l’IVG qui a été visé", précise l’élu.
Ces agissements surviennent quelques semaines après un vote très symbolique de l'Assemblée nationale en faveur de l'inscription de l'IVG dans la Constitution. Ce texte largement adopté cherche à inscrire "la liberté garantie" de recourir à l'avortement dans la loi fondamentale.