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Lille: faute de médecins, la maternité du CHRU oriente des patientes et des bébés vers d'autres hôpitaux

La direction du CHRU de Lille a mené une enquête en interne.

La direction du CHRU de Lille a mené une enquête en interne. - Philippe Huguen - AFP

La maternité Jeanne de Flandres est contrainte d'adapter son fonctionnement en raison d'un manque de médecins. Des patientes sont transférées vers d'autres hôpitaux de la région voire en Belgique.

Le service néonatalogie de la maternité Jeanne de Flandres du centre hospitalier de Lille oriente des patientes et des nouveaux-nés vers d'autres hôpitaux de la région et en Belgique, faute d'un nombre suffisant de médecins, ont appris l'AFP et BFMTV ce vendredi 12 janvier auprès de l'hôpital.

Des transferts en Belgique

À cause d'une "restriction des capacités d'accueil en néonatalogie" liée à l'absence de médecins, l'hôpital a fait "appel à des maternités partenaires", notamment à celles de Roubaix, aux cliniques du Bois et de Saint-Vincent à Lille, mais aussi de Valenciennes ou encore du centre hospitalier de Charleroi en Belgique, a indiqué l'hôpital à l'AFP, confirmant une information de France Bleu Nord.

"Les absences simultanées de médecins empêchent l'équipe médicale restant en poste de gérer les enfants", a affirmé le CHRU, sans donner de chiffres. "Ces transferts sont limités au maximum, réalisés sur décision d’un médecin et adaptés à chaque situation", précise la direction auprès BFMTV.

"Nous n'avons actuellement pas la capacité de gérer le volume d'activité habituel en néonatalogie", mais les cas "graves et complexes" restent à la maternité Jeanne de Flandres qui est de niveau 3 (pouvant accueillir les grossesses à risque) et qui enregistre plus de 5.000 naissances par an.

Jusqu'à début mai

C'est un problème "conjoncturel", "nous cherchons des solutions" avec une échéance à "début mai", a ajouté l'hôpital.

Les transferts et décisions d'orientation sont décidés "au cas par cas par un médecin, nous nous assurons que l'établissement d'accueil est en capacité d'accueillir ces enfants, la réorientation des futures mamans ou des bébés est faite dans un maximum de sécurité", assure la direction du CHRU.

Pour Matthieu Collart, secrétaire général de la CGT au CHRU, cela soulève "un défaut de ressources médicales" qui "génère ponctuellement des incapacités de prise en charge". "L'hôpital fonctionne à flux tendu, on paie les pots cassés d'une absence de politique volontariste en matière de moyens", a-t-il estimé.

Caroline Dieudonné avec A.T. avec AFP