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Léon Fatous, ancien maire d'Arras, sénateur et figure du Parti socialiste, est mort à l'âge de 97 ans

Léon Fatous avait été fait commandeur de la Légion d'honneur par Emmanuel Macron le 8 novembre 2018.

Léon Fatous avait été fait commandeur de la Légion d'honneur par Emmanuel Macron le 8 novembre 2018. - PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP

Léon Fatous a été maire d'Arras de 1975 à 1995. En 2018, il avait été fait commandeur de la Légion d'honneur par Emmanuel Macron.

L'homme avait la politique chevillée au corps. Léon Fatous, ancien maire d'Arras, député européen et sénateur, figure du Parti socialiste, est mort à l'âge de 97 ans ce dimanche.

Maire de la commune durant vingt ans, l'homme aura contribué fortement au développement de la ville. Dans un communiqué envoyé ce dimanche après-midi, l'actuel maire, Frédéric Leturque, adresse "ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Léon Fatous".

"C'est une personnalité locale, dont nous nous souviendrons, qui nous quitte", ajoute-t-il.

Un homme "pragmatique"

Né à Dainville (Pas-de-Calais), le 11 février 1926, Léon Fatous devient rapidement militant socialiste et y prend sa première carte à 18 ans. Un militantisme provoqué par un autre homme d'état, porteur du même prénom que lui. "Ce qui m'a le plus marqué dans ma vie politique, c'est le discours de Léon Blum à Lens en 1944", confiait-il chez nos confrères de La Voix du Nord en 2018.

Après le militantisme vient l'engagement. En 1952, l'homme entre au conseil municipal d'Arras en 1953 après -une année avant- être devenu l'assistant de Guy Mollet, ancien maire de la commune. C'est à la mort de ce dernier que Léon Fatous embrasse son premier mandat d'édile, le 3 octobre 1975. Pendant ses trois mandatures, qui courreront jusqu'en 1995, Fatous a "oeuvré pour Arras et le territoire" indique l'actuel édile de la commune, qui évoque un homme "pragmatique".

Attractivité du territoire, passage du TGV, université...

Il contribue à l'attractivité du territoire Arrageois en favorisant l'installation de l'usine Häagen-Dazs. Mais aussi à l'arrivée de l'Université d'Arras, qu'il avait fortement défendu avec Roland Huguet, président du Conseil général à l'époque. Puis, avec Pierre Mauroy et Daniel Percheron, il figure parmi les grands artisans du passage du TGV à Arras en 1993.

Socialiste pur, Léon Fatous, qui a aussi été président de l'Office public d'aménagement de construction, a contribué au développement des logements sociaux dans la ville et son district. En 1992, en plus de son mandat municipal, l'homme intègre la plus haute chambre du Parlement, le Sénat. Il siégera au Palais du Luxembourg (6e arrondissement de Paris) jusqu'en 2001.

En 2018, Léon Fatous avait été fait commandeur de la Légion d'honneur par Emmanuel Macron. Un homme politique que connaissait bien Fatous, puisque l'actuel président de la République s'était tourné vers le socialiste pour obtenir son expérience d'élu et de militant.

Dans son communiqué, la ville d'Arras indique qu'un hommage en son honneur sera réalisé.

Martin Regley Journaliste