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Le procès de Damien Castelain, président de la métropole européenne de Lille, s'ouvre ce lundi

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En raison de la grève des greffiers, le procès du président de la métropole, jugé pour recels d'abus de confiance en marge de la construction du stade Pierre Mauroy de Lille et pour détournement de fonds public, avait été reporté en juillet dernier.

L'élu de retour devant la justice. Damien Castelain, président (DVD) de la métropole européenne de Lille (MEL), est jugé à partir de ce lundi 12 février, soit plus de sept mois après l'échéance initiale.

Ce dernier devait comparaître devant la justice le 3 juillet dernier, or une grève des greffiers avait repoussé le jugement du côté de Lille.

17.000 euros de pierres bleues

Le président de la Mel est notamment jugé pour recel d'abus de confiance en marge de la construction du Grand stade de Lille (depuis renommé stade Pierre Mauroy) et détournement de fonds publics via des notes de frais.

L'élu est soupçonné, alors qu'il était vice-président de la collectivité au tournant des années 2010, d'avoir bénéficié, en marge de la construction par Eiffage de l'enceinte sportive, de plus de 17.000 euros de pierres bleues (un revêtement extérieur de qualité) livrées via le constructeur, pour une terrasse personnelle.

Le reste du dossier dans lequel au total six personnes, dont Damien Castelain, avaient été mises en examen pour divers faits de corruption, favoritisme, faux et usage de faux et trafic d'influence, a abouti à un non-lieu.

Damien Castelain sera également jugé pour une autre affaire, révélée par Médiacités en juin 2018: des notes de frais de plus de 20.000 euros, qui auraient servi, selon le site d'information, à acheter des parfums ou des nuits en hôtel de luxe le week-end.

"Il faut que cela se termine"

Le parquet avait ouvert une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et recel à la suite d'une plainte contre X du militant anti-corruption Eric Darques et d'un signalement de l'association Anticor. L'Agence française anticorruption (AFA) avait également effectué un signalement, puis relevé, dans un rapport dévoilé par Médiacités, des "irrégularités".

"Je prépare ma défense sur les quatre dossiers", avait déclaré le président de la Mel en avril dernier auprès de l'AFP. "Il faut que cela se termine."

L'avocate de l'élu, Florence Rault, avait indiqué en juin 2019 que son client avait remboursé "l'intégralité des notes de frais" signalées par l'AFA, via "un don" de 20.542,03 euros à la Mel mais que ce remboursement ne constituait "en rien un aveu quelconque de culpabilité".

Alixan Lavorel avec AFP