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"Le pic épidémique nous amène beaucoup de patients": l'hôpital de Roubaix réactive son plan blanc

L'hôpital de Roubaix a réactivé son plan blanc.

L'hôpital de Roubaix a réactivé son plan blanc. - AFP

Lundi, l'hôpital de Roubaix a réactivé son plan blanc pour "manque de lits en aval des urgences" explique la direction.

"Chaque week-end depuis le début de l'été, on tremble... Et là, dimanche, on a dû prendre une décision." Ce lundi, le centre hospitalier de Roubaix a réactivé son plan blanc, affirme à BFM Grand Lille, Maxime Morin, directeur du centre hospitalier.

"On s'y attendait. Le plan blanc est lié aux difficultés de recrutement, aux difficultés d'absentéisme, égrène-t-il. Et qui nous conduit à avoir un niveau de lits fermés plus important que d'habitude."

D’après le centre hospitalier, 40 patients ont été enregistrés cette semaine, "contre 20 à 25 la semaine dernière”. Avec ce plan blanc, la direction espère donc "rouvrir une quinzaine de lits de médecine" et rappeller du personnel en repos ou en congés, mais uniquement sur la base du volontariat.

Le taux d'asbentéisme du personnel "n'est que peu descendu"

"On savait qu'entre la canicule qui arrivait et la reprise épidémique, qui se traduit toujours avec un peu de retard, on risquait d'avoir des problèmes de lits", affirme Maxime Morin, le directeur du centre hospitalier de Roubaix.

Les admissibilités augmentent avec les fortes chaleurs. "On sait qu'à chaque vague de chaleur, les personnes fragiles ont besoin de soins", poursuit le directeur.

Mais à cette période caniculaire s'ajoute le rebond épidémique de Covid-19, qui "se traduit également par des absences au sein des équipes de soins, dans un contexte tendu (congés, difficultés de recrutement, beaucoup de fatigue accumulée…)”, explique le service communication du centre hospitalier.

L'hôpital "sentait la vague arriver"

Le Covid-19 occupe un peu plus les équipes médicales, engendrant la fermeture de lits, d'autant plus que le problème de manque de personnel n'a pas été résolu entre les deux dernières vagues. "Le taux d'absentéisme n’est que peu descendu, alerte la chargée de communication. On est toujours deux à trois points au-dessus des moyennes connues”.

"On a déjà un niveau qui est resté élevé, même entre les vagues Covid, confirme Maxime Morin. Et à chaque vague, on a les phénomènes de contamination également."

La direction craignait donc particulièrement le début de l'été, sentant "la vague arriver". "On sait bien bien qu'en interne, cet été, on était encore plus en diffulté que les autres années sur l'établissement, affirme le directeur. Et puis on se dit à chaque fois qu'on va tenir, puis on à des arrêts supplémentaires, donc on ferme un peu plus de lits (...)."

Une situation réétudiée fin juillet, début août.

Le manque de lits pour accueillir les patients est particulièrement flagrant dans certains services et se concentre majoritairement sur les lits de médecine, même si les services obsétrique et de chirurgie sont concernés. "L'une des difficultés, c'est la médecine. On a presque 50 lits fermés alors que d'habitude, on est plutôt à 15-20", poursuit le directeur.

Ce manque de moyens humains et la reprise des contaminations ont une incidence sur la prise des patients et la réduction du nombre de lits que tente de limiter le personnel hospitalier. “On fait tout pour les hospitaliser dans les meilleures conditions, ce qui suppose de s’organiser avec les équipes médicales et soignantes.”

La direction du centre hospitalier de Roubaix pourrait revoir la situation d'ici à la fin du mois de juillet ou au début du mois d'août.

Margaux Boddaert et Charlotte Lesage