Enseignant tué à Arras: le maire veut "mobiliser" les élus sur la loi immigration

Invité de BFM Grand Lille ce mardi 17 octobre, Frédéric Leturque, maire (divers droite) d'Arras a souhaité "remercier les maires de France" et "les pouvoirs publics, notamment les préfets", après l'attaque au couteau qui a touché sa commune vendredi 13 octobre, avec la mort d'un professeur de français au lycée Gambetta, tué par un ancien élève radicalisé.
"Quand on est maire d'une ville touchée par un acte terroriste, on apprécie le soutien de nos collègues", explique le maire.
Présent ce mardi à Douai pour le congrès annuel des maires du Nord, l'édile d'Arras a voulu passer un message à ses collègues. "Gérer un acte de cette nature: une personne radicalisée comme on a pu l'avoir sur Arras, on peut en avoir partout en France", prévient Frédéric Leturque.
"On sait qu'un certain nombre d'individus sont suivis par les autorités. Aujourd'hui, la loi malheureusement ne permet pas obligatoirement de traiter de manière très ferme et de renvoyer ces personnes dans leur pays respectif", note le maire au micro de BFM Lille.
"Mobiliser" les élus sur la loi sur l'immigration
Le deuxième message qu'a souhaité faire passer le maire à ses collègues présents au congrès, c'est la loi sur l'immigration. D'ailleurs, l'examen du projet de loi gouvernemental sur l'immigration a été avancé au mois de décembre à l'Assemblée nationale, a annoncé le ministre des relations avec le parlement Franck Riester ce mardi 17 octobre, alors que le gouvernement le brandit comme une réponse face au "terrorisme" après l'attentat d'Arras.
Le maire d'Arras demande donc à ses collègues de "se mobiliser". "Mobilisez-vous pour bouger vos parlementaires, quel que soit leur étiquette politique, parce que la loi ne réussira pas à passer si les parlementaires restent sur des postures politiciennes", dénonce Frédéric Leturque.
L'assaillant a prêté allégeance à l'État islamique
Mohammed Mogouchkov, fiché S pour radicalisation islamiste de 20 ans, a poignardé à mort vendredi 13 octobre Dominique Bernard, professeur de français au collège Gambetta d'Arras, âgé de 57 ans. Trois personnes ont également été blessées dans cette attaque.
Le pronostic vital des trois autres personnes blessées "n'est plus engagé à ce jour", a précisé le procureur de la République antiterroriste ce mardi 17 octobre.
L'assaillant a prêté allégeance à l'État islamique dans un enregistrement dans lequel il a "développé sa haine de la France" avant son passage à l'acte.