Covid-19 dans les eaux usées: ce que révèlent les dernières analyses à Lille

Les traces de Covid dans les eaux usées donnent une indication de l'avancée de l'épidémie. - JEAN-PIERRE MULLER / AFP
Depuis le début de l'épidémie en mars dernier, l'analyse des eaux usées est très scrutée car elle permet de retrouver des traces de Covid-19, avant même les premiers symptômes des malades. Chaque pic dans les eaux usées est suivi d'un pic de tests positifs, ce qui permet d'avoir un léger temps d'avance sur l'état des lieux de l'épidémie. Ce lundi, le réseau Obépine (Observatoire épidémiologique dans les eaux usées) a mis en ligne ses nouvelles données.
Dans le Nord, la station Lille-Grimonpont a enregistré la circulation du virus dans les populations ces dernières semaines et les chiffres sont encourageants.
"Le niveau de circulation du virus est devenu plutôt bas. La tendance est à la baisse depuis fin novembre et se poursuit malgré une légère remontée en début d’année" indique le réseau Obépine.
Léger rebond début janvier
En effet, mi-novembre l'indicateur était de 130 puis est descendu et a stagné au alentour de 110 jusqu'à début décembre. Avant de chuter jusqu'au alentour de 70 fin décembre.

L'indicateur indique un léger rebond des contaminations début janvier, probablement dû aux fêtes de fin d'année. Mais depuis, l'indicateur a continué de baisser et est désormais en dessous de 60.
Une bonne nouvelle selon le réseau Obépine puisqu'"on peut considérer qu’en dessous de 60 l’indicateur représente une circulation à bas bruit dans la population."
Impossible d'identifier les variants
Des prélèvements ont lieu une fois par semaine puis ils sont envoyés en laboratoire où des résultats sont obtenus en 48 à 72h.
"La charge virale est excrétée avant que la personne ait déclaré des symptômes, donc on a un temps d'avance sur la déclaration des symptômes et ça en fait un indicateur, un précurseur par rapport à un dépistage clinique" explique Anne-Lise Avril, directrice de l’innovation et la transformation digitale du groupe Suez, qui participe à l'expérience.
Mais impossible pour l'heure d'identifier les variants, notamment britannique ou sud-africain. Néanmoins des recherches sont en cours.