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Classement des villes étudiantes 2025: les villes des Hauts-de-France hors du top 20

Le magazine L'Étudiant a dévoilé son classement des meilleurs collèges publics et privés en France pour l'année 2025.

Le magazine L'Étudiant a dévoilé son classement des meilleurs collèges publics et privés en France pour l'année 2025. - BFMTV

Lille, Arras, Valenciennes et Douai-Lens se situent au-delà du top 20 du classement des villes étudiantes 2025, dévoilé ce vendredi 6 juin par le magazine L'Étudiant.

Le Nord ne brille pas pour son accueil des étudiants. Comme l'an dernier, Lille se place loin du top 10 du classement du magazine L'Étudiant des meilleures villes étudiantes pour l'année 2025, dévoilé ce vendredi 6 juin. La capitale nordiste se situe entre la 21e et 30e place (hors des 10 premières, les villes sont regroupées par intervalle), en recul par rapport à 2024 où elle était classée 16e.

Au total, 47 communes de tout l'Hexagone figurent dans ce classement. Pour les départager, le magazine a analysé chaque ville pendant six mois, puis les a noté sur 12 critères regroupés en cinq grandes thématiques: l'offre culturelle, l'offre de transports, le logement, la santé et l'emploi.

Un accès au logement difficile à Lille

Résultat, si Lille est la troisième ville de France avec le plus d'étudiants après Lyon et Paris avec plus de 137.000 jeunes -un nombre qui a augmenté de 26,8% en dix ans- elle est loin d'être la plus accueillante pour les élèves en études supérieures. Elle possède pourtant une offre de formation diversifiée.

Si L'Étudiant souligne son bon accès à l'emploi et à la santé, l'offre de transports pour les étudiants est quant à elle noté 5 sur 10.

"Une note assez faible qui s’explique par une réduction appliquée (de l’abonnement, NDLR) pour l’ensemble des étudiants qui est moins importante en moyenne", explique Vianney Loriquet, datajournaliste et responsable des classements chez L'Étudiant pour BFM Grand Lille et BFM Grand Littoral.

Néanmoins, Lille a mis en place tarifs différenciés selon la situation sociale, ce qui est reconnu par le magazine dans son classement des initiatives locales.

La capitale des Flandres pêche également sur son offre culturelle, quantitativement moins importante que ce que l'on peut retrouver dans d'autres villes du même acabit, mais surtout sur son accès au logement.

"Il y a des politiques qui essayent de se mettre en place, mais aussi c’est une crise européenne du logement, qui touche de plein fouet toutes les métropoles d’Europe", explique Vianney Loriquet.

Des points noirs dans chaque ville moyenne

Trois autres villes des Hauts-de-France figurent dans le classement: Arras (entre la 21e et la 30e place), Valenciennes (entre la 31e et la 40e place) et Douai-Lens (entre la 40e et la dernière place).

Pourtant, elles ont toutes des points forts: chacune d'entre elles a été saluée par L'Étudiant concernant ses transports, notés 10 sur 10 dans les trois communes. Mais c'est ailleurs que les villes ont perdu des places dans le classement.

Si Arras se positionne quatrième dans le classement des villes de taille moyenne, juste après Le Mans, Nîmes et La Rochelle, elle dégringole du classement général en raison de son logement, noté 4 sur 10. L'offre culturelle est pourtant largement suffisante, notée 9 sur 10.

À Valenciennes, c'est a contrario l'offre culturelle qui plombe la note globale, ainsi que l'accès à l'emploi, tous deux noté 4 sur 10. L'accès à la santé est aussi difficile, noté 5 sur 10.

Enfin, Douai-Lens est en queue de peloton malgré très bonne offre culturelle en raison d'un accès au logement très difficile pour une ville de cette taille, noté 2 sur 10, ainsi qu'un accès à la santé et à l'emploi moyen, notés 6 sur 10.

Malgré tout, L'Étudiant tient à rassurer. "Le classement des villes du Nord ne reflète pas une réalité catastrophique, très loin de là", assure Vianney Loriquet.

"C’est un classement comparatif. La dernière ville du classement n’est pas une mauvaise ville étudiante. Il va toujours y avoir un premier et un dernier." Chacune ont donc "des forces, et des faiblesses".

Comment est établi le classement?

Cette année, le magazine L'Étudiant a passé au crible 47 villes universitaires. Chaque ville est ainsi notée sur plusieurs critères: la part d'étudiants, les types et le nombre de formations (notamment les classes préparatoires et les grandes écoles), l'accessibilité au logement...

D'autres indicateurs sont pris en compte pour établir le classement: la santé (notamment l'accessibilité aux médecins généralistes et spécialistes) ainsi que la qualité de l'air (soit la pollution moyenne annuelle de l'air dans la ville en question) ou encore l’emploi et l’aspect culturel.

Les données récoltées au cours de six mois de travail, auprès de l’Insee, du ministère de la Santé, du ministère de l’Enseignement supérieur, du ministère de la Transition écologique ou encore directement auprès des villes.

Juliette Moreau Alvarez