"C'est une alerte sociale": les raisons de la colère des salariés grévistes d'Ilévia à Lille

Les mots sont forts et témoignent de la détresse des salariés d'Ilévia. Dossard de la CGT sur le dos, dont il est le secrétaire général, Mohamed Fahri décrit "un phénomène de ras-le-bol total" chez les salariés des transports en commun de la Métropole européenne de Lille.
Une lassitude telle que le mouvement de grève entamé mardi à l'appel de la CGT et de l'Unsa a été reconduit coup sur coup jusqu'à ce jeudi. Selon l'entreprise, les perturbations du jour portent uniquement sur le réseau de tramways, avec une première phase organisée entre 6h45 et 9h15 et une seconde planifiée entre 17h et 20h. Des interruptions totales de la circulation ne sont pas exclues pendant ce laps de temps.
Des perturbations en fin de journée
De quoi donner de l'écho au combat des salariés. La CGT revendique dans un communiqué des revalorisations de payes compte tenu du climat inflationniste actuel.
Le ministre de l'Économie, lui-même, a enjoint il y a quelques semaines les entreprises à "augmenter les salaires" pour soulager les ménages les moins aisés.
"C'est une alerte sociale, c'est une alerte économique. Mais c'est aussi une alerte auprès des usagers" que lancent les grévistes, gronde Mohamed Fahri.
Négociations en cours
Mais ce dernier et sel n'attend pas qu'une simple réévaluation des salaires. "On veut avoir un vrai dialogue social avec la direction, qui prenne en compte la difficulté sociale et des conditions de travail des salariés, qu'elle puisse la mettre au centre de ses préoccupations et qu'on puisse avoir des avancées significatives", plaide ce dernier.
Les négociations entre représentants du personnel et direction se poursuivent ce jeudi. Leur issue déterminera la suite à donner ou non au mouvement social.