Attentat d'Arras: le maire refuse que la famille de l'assaillant vive à nouveau dans sa commune

Le maire d'Arras a réagi aux déclarations de l'avocat de la famille de Mohammed Mogouchkov, appelant à "un peu de pudeur".

Le maire d'Arras Frédéric Leturque se dit "choqué". Dans les colonnes de La Voix du Nord, l'élu centriste a réagi aux déclarations de l'avocat de la famille Mogouchkov dont le fils, Mohammed, a perpétré un attentat le 13 octobre, tuant l'enseignant Dominique Bernard.

L'édile reproche la volonté de la mère de se porter partie civile pour être reconnue comme victime. Un cas de figure inédit dans un procès pour terrorisme. "Je comprends que cet avocat ait à défendre ses clientes, mais un peu de pudeur", a-t-il dit à La Voix du Nord.

"La famille ne vit plus, et elle ne vivra plus à Arras, ni autour", a assuré le maire au quotidien.

"Il me traitait de mécréante"

La mère et ses cinq enfants -dont l'un est écroué pour apologie du terrorisme- vivaient dans les quartiers Ouest d'Arras dans un HLM. L'avocat de la famille, qui défend aussi la soeur de 18 ans, se mobilise pour leur retrouver un logement dans le Nord.

Au micro de BFMTV, le 2 novembre, la mère de l'assaillant s'était désolidarisée et avait condamné les actes de son fils, niant une éventuelle implication.

"Il ne parlait pas beaucoup avec moi. Peut-être qu'il était influencé par Internet, par quelques gens, par son père. Je ne sais pas. Il me traitait de mécréante."

Maître Benillouche veut aussi aider la mère à récupérer la garde de la plus jeune fille, placée depuis l'attentat dans un centre d'aide sociale à l'enfance. Une audience est prévue pour statuer sur ce cas jeudi, au tribunal correctionnel d'Arras.

Milan Busignies