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Adolescent percuté mortellement par un TER en 2016 à Wavrin: la SNCF abandonne les aménagements

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Les parents de Nicolas, mort en 2016 alors qu'il se rendait en gare pour prendre le train, se disent "catastrophés" par l'absence d'aménagements depuis le drame.

Un temps étudié, l’aménagement du passage à niveau de Wavrin a été abandonné. Rongés par la mort de leur fils, Nicolas, un adolescent de 15 ans percuté mortellement par un TER en 2016, ses parents se battent pour la sécurisation de cet axe emprunté de Wavrin. Une zone inscrite au plan national de sécurisation des passages à niveau en raison de sa dangerosité.

"On est catastrophés"

La région Hauts-de-France et la Métropole européenne de Lille (MEL) avaient un temps étudié la demande des parents endeuillés. En 2019, la région et la MEL ont planché sur la création d’un passage souterrain et l’installation de quatre demi-barrières.

Ce projet au stade avancé, des études ayant été lancées, a finalement été avorté. Malgré les demandes répétées des parents de Nicolas, les différents aménagements du passage à niveau de Wavrin étudiés ont été abandonnés. Seule une demi-barrière a été installée au passage à niveau en 2019, soit trois ans après le drame.

"On est catastrophés, confie Muriel Danel, la mère de Nicolas, à BFM Grand Lille. C’est-à-dire qu’aujourd’hui des aménagements vont être faits, ils vont s’occuper du trafic routier, mais clairement, en termes de sécurité pour le piéton et l’usager du TER, il n’y a rien."

Pour la mère de famille, les avertissements, la prolongation de la barrière de grillage et les marques de peinture n’y changent rien. "En termes de sécurité pour empêcher réellement l’accès aux voies pour ces 12 usagers ou piétons qui contournent la barrière chaque jour, il n’y a rien", souffle-t-elle.

Il traversait les voies pour prendre son train

Le 17 octobre 2017, Nicolas est mort après avoir été heurté par un TER au passage à niveau de la gare de Wavrin. L’adolescent traversait alors les voies pour aller prendre son train qui devait l’emmener au lycée.

En juillet dernier, près de six ans après le décès de Nicolas, la SNCF a été mise en examen pour homicide involontaire. "Cette mise en examen qui s'est fait attendre est une grande satisfaction et le résultat d'un long combat", celui des parents de l'adolescent de 15 ans, avait réagi auprès de l'AFP leur avocat, Quentin Lebas.

Alexandre Cool avec C.L.