Toulouse en hausse, Grenoble et Lyon en baisse, Dijon en trombe... Quelles sont les villes les plus attractives en 2025?

Dans son baromètre sur l'attractivité des agglomérations, Arthur Loyd distingue cette année Toulouse dans les très grandes métropoles ainsi que Rennes, Dijon et Bayonne.

Vitalité économique, accueil des entreprises, dynamisme démographique ou encore qualité de vie, coût du logement, accès à des services publics ou à l'enseigne supérieur. Dans la huitième édition de son baromètre sur les villes les plus attractives de France, la société immobilière Arthur Loyd a pris en compte 75 paramètres pour établir son palmarès.

Si Paris, "ville-monde", a volontairement été exclue du périmètre traité, la société a établi des classements de villes selon la taille de leur agglomération.

Ainsi dans la catégorie des très grandes métropoles de plus de 1 million d'habitants, c'est Toulouse qui arrive en tête cette année encore avec un indice de 0,547. Elle surclasse Lyon (0,502) et Bordeaux (0,482).

Toulouse, Rennes, Dijon et Bayonne sont les villes championnes de leurs catégories. © Arthur Loyd

"Toulouse conserve fermement sa place de leader parmi les très grandes métropoles, renforçant sa position de référence en matière d’attractivité, indique l'étude. Lyon, qui autrefois occupait la tête du classement, doit se contenter de la seconde place, marquant une légère perte de terrain face à la dynamique toulousaine."

Dans les quatre grandes catégories analysées, Toulouse arrive en tête de la vitalité économique, de la connectivité et de la qualité de vie. Lille domine le classement en matière d'accueil des entreprises et de l'immobilier professionnel. Souvent sur le podium, Lyon ne remporte aucune de ces grandes catégories et doit se contenter d'une 5e place en ce qui concerne la qualité de vie.

"Lyon fait face à des défis qui affectent son attractivité, précise l'étude. Parmi ceux-ci, le coût élevé du logement reste un sujet incontournable, bien que son évolution récente demeure moins préoccupante qu’ailleurs. Par ailleurs, l’accès aux soins de santé n’est pas optimal par rapport à ses rivales, et le taux d’insécurité relativement élevé à l’échelle du Rhône, contribue également à ces résultats peu flatteurs."

La métropole Aix-Marseille de son côté n'est classée que 6e au global, mais réalise une remontée (3e place) en ce qui concerne la vitalité économique.

Côté grandes métropoles (500.000 à 1 million d'habitants), le podium est serré, mais c'est Rennes qui arrive cette année encore en tête du palmarès avec un indice de 0,586. Elle coiffe Montpellier d'une courte tête (0,550) et Strasbourg (0,544).

Grenoble dépassée par Strasbourg

Vitalité économique, mobilité, accès au soin sont les points forts de la capitale bretonne.

"Rennes connaît une dynamique démographique soutenue, particulièrement marquée par la croissance de la population des 15-29 ans, précise en outre l'étude. Rennes s’affirme comme une destination privilégiée pour les étudiants, grâce à un réseau dense et réputé d’écoles d’ingénieurs et de commerce."

En revanche, Grenoble, qui était sur le podium l'an passé, est cette fois dépassée par Strasbourg et retombe à la 4e place. La préfecture de l'Isère n'est ainsi que 5een ce qui concerne la qualité de vie et 7e pour l'accueil des entreprises. Dans ce palmarès, c'est Strasbourg qui lui grille la politesse en se classant 3e. La cité du Parlement européen a même gagné 2 places cette année en dépassant Nice aussi grâce notamment à l'attractivité des entreprises.

Du côté des métropoles intermédiaires (300.000 à 500.000 habitants), c'est Dijon qui décroche la palme (indice de 0,554) après avoir été classée 2e l'an passé. La capitale de la Bourgogne est devant Caen (0,514) et Angers (0,500).

"Il fait bon vivre à Dijon !", s'enflamme Arthur Loyd. Première de la thématique "Qualité de vie", la métropole séduit grâce à ses aménités urbaines, son offre universitaire étoffée et un accès aux soins privilégié. Dijon capitalise sur son patrimoine historique et gastronomique inégalable, consolidé récemment par l’inauguration en 2022 de la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin."

La ville doit en revanche faire encore des efforts en matière de vitalité économique où elle n'est classée que 8ème (loin derrière Le Havre, Brest ou Orléans par exemple).

"Le critère "innovation & transition verte" reste un vecteur d’amélioration, en raison notamment d’un faible niveau d’investissements en faveur de la transition énergétique à l’échelle de la Côte-d’Or", précise l'étude.

Bayonne doit être plus attractive

Enfin dans la catégorie des agglomérations moyennes (100.000 à 300.000 habitants), le podium est aussi très serré mais c'est Bayonne qui arrive cette année encore en tête avec un indice de 0,483. Mais Poitiers (0,477) et Valence (0,475) restent en embuscade.

La cité du pays basque doit sa "médaille d'or" à sa qualité et son cadre de vie.

"Nulle autre agglomération que Bayonne ne peut prétendre à un cadre de vie aussi idyllique, peut-on lire dans l'étude. Entre océan et montagne, la cité des Corsaires peut se targuer en outre d’une faible pollution atmosphérique, fait preuve d’une certaine sobriété foncière et bénéficie d’un environnement sécuritaire."

Gros point noir en revanche pour Bayonne, sa très médiocre 16e place sur 18 villes étudiées en ce qui concerne l'accueil des entreprises et l'immobilier professionnel.

"Les transactions en immobilier tertiaire sont limitées au regard de la taille du bassin d’emploi du Pays basque, tandis que les difficultés de recrutements demeurent vives, assure Arthur Loyd. Mais l’agglomération de Bayonne peut compter sur une offre de coworking importante qui permet l’adoption de nouveaux modes de travail."

Poitiers, classée 2e au général, est plus régulière et se classe dans le top 5 pour chacun des catégories. Vitalité économique, accueil des entreprises ou encore qualité de vie, la ville du Futuroscope connaît une importante vitalité démographique et un haut niveau de diplômés du supérieur. Peut-être la championne de sa catégorie dès l'année prochaine.

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco