Sans perspective de réouverture, les hôtels-restaurants réclament de nouvelles mesures

Un restaurant fermé (photo d'illustration) - THOMAS COEX / AFP
Invités hier à Bercy, les représentants du secteur des cafés, de l'hôtellerie et de la restauration ont bien compris qu'une réouverture le 20 janvier était de plus en plus hypothétique. Pas vraiment de quoi les surprendre, la situation sanitaire étant clairement défavorable, les professionnels savaient à quoi s'attendre.
Si personne désormais (encore moins au gouvernement) n'ose se prononcer sur une nouvelle date pour une possible réouverture, le secteur entend obtenir de nouvelles mesures de soutien pour tenir les prochains mois.
On est dans le flou le plus total", résume ce mercredi sur BFM Business, Hubert Jan, président de l'UMIH Restauration.
Plusieurs sujets sont sur la table:
- Maintenir les aides au-delà de la fin de la crise
Le secteur souhaite obtenir une garantie de l'Etat sur le maintien des dispositifs même après la fin de la crise notamment notamment à cause de l'absence de touristes qui risque de perdurer encore longtemps.
Nous avons été un peu rassurés car Bercy a dit que nous serions accompagnés jusqu'à la réouverture voire après", précise Hubert Jan, président de l'UMIH Restauration sur notre antenne.
Sans entrer dans le détail ce mardi, avant la rencontre, Bruno Le Maire semblait aller dans ce sens. "Mon ambition en ce début d’année est d’accélérer la relance économique de la France, mais dans le même temps, il y a d’autres secteurs, parce que ce sont des lieux de convivialité, de rassemblement, des lieux comme un restaurant ou un bar où on retire son masque, où nous avons maintenu jusqu’à présent des mesures de sécurité sanitaire et de fermeture administrative, expliquait au micro de BFMTV le ministre de l'Economie. Il est indispensable et juste de maintenir dans le même temps une protection financière, économique totale de ces secteurs. Nous continuerons à le faire".
- Renforcer et ajuster le fonds de solidarité des cafés-restaurants
Le secteur réclame le réhaussement du plafond de ce fond, plafond actuellement fixé à 200.000 euros. Par ailleurs, les professionnels constatent que ce plafond s'applique au niveau de groupes.
"Il faut aider chacun de ces restaurants, pas le groupe, sinon ils disparaîtront et tout ce qui a été fait jusqu'à présent n'aura servi à rien", indique un représentant du secteur au Figaro.
- Un nouveau dispositif pour les loyers
Le paiement des loyers des commerces reste au coeur des préoccupations des chefs d'entreprise du secteur. D'autant plus que le dispositif de crédit d'impôt pour les bailleurs qui renoncent à leurs loyers ne semble pas donner les résultats escomptés.
Ce dispositif va être supprimé", précise Hubert Jan. Il va falloir trouver une autre solution et on va repartir forcément au combat vis-à-vis des assureurs concernant le paiement des loyers, ça c'est inquiétant".
- Réduire le temps de traitement
Les professionnels constatent la lenteur du traitement des aides qui provoque des retards. Certains établissements n'ont ainsi pas encore reçu celles d'octobre et novembre. Le gouvernement met en avant un "traitement manuel", le secteur exige d'aller plus vite.
Face à ces demandes, le gouvernement devrait détailler ce jeudi à 18h les nouvelles mesures de soutien au secteur lors d'une conférence de presse de Jean Castex.