Royaume-Uni: le produit intérieur brut recule de 0,5% en juillet, sa plus forte baisse en 2023

Après un gain de 0,5% en juin, l'économie britannique marquée par des grèves dans le secteur public a connu en juillet sa plus forte récession en 7 mois.

L'économie britannique a connu sa contraction la plus rapide en 2023. Le produit intérieur brut a reculé de 0,5% après une progression de 0,5% en juin, annonce ce mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS). Les économistes s'attendaient à une contraction de 0,2%.

Dans un contexte météorologique défavorable et alors que d'importantes grèves ont touché le secteur public, les dépenses des Britanniques ont fortement reculé.

L’économie du Royaume-Uni pâtit aussi de la forte augmentation des coûts d’emprunt, conséquence de la hausse des taux d'intérêt décidée par la Banque d'Angleterre pour juguler l'inflation, une des plus fortes sur le Vieux continent.

Le directeur des statistiques économiques de l'ONS Darren Morgan relève que malgré le recul du PIB constaté en juillet, "le contexte général semble plus positif, avec une activité qui a progressé dans les services, la production et la construction ces trois derniers mois".

Taux de chômage en hausse

Le ministre des Finances Jeremy Hunt a pour sa part répété l'objectif du gouvernement de diviser par deux l'inflation cette année, seule manière selon lui de "générer une croissance durable et les augmentations de salaires dont le pays a besoin".

L'organisation patronale CBI note quant à elle que "des augmentations de salaires et des prix de l'énergie en baisse" comparé aux sommets atteints dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine "devraient aider les ménages et éloigner une récession".

Elle avance cependant que "la perte de dynamique économique au troisième trimestre qui est à présent décrite par les entreprises pourrait maintenir l'économie au ralenti".

A côté d'une activité qui ralentit, le taux de chômage grimpe au Royaume-Uni: il est monté à 4,3% pour les trois mois terminés fin juillet, après avoir déjà augmenté nettement un mois plus tôt à 4,2%.

Et si l'inflation a nettement marqué le pas en juillet au Royaume-Uni, à 6,8% sur un an contre 7,9% en juin, elle reste la plus élevée des pays du G7, alimentant les attentes que la Banque d'Angleterre poursuive ses tours de vis monétaires.

D'autant que les salaires moyens hors bonus ont continué d'augmenter, enregistrant une envolée de 7,8% sur un an pour la période de mai à juillet.

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi avec AFP Journaliste BFM Éco