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Retraites: Macron veut supprimer les régimes spéciaux pour les nouveaux entrants dès le vote de la réforme

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron - BFMTV

Sur BFMTV, le chef de l'État a dit vouloir que les nouveaux embauchés ne dépendent plus des régimes spéciaux dès le vote de la réforme prévu l'été prochain. S'il s'est dit opposé à la clause du "grand-père", il n'a toutefois pas exclu de reporter la transition entre les deux régimes au-delà de la génération née en 1963 pour ceux actuellement sur le marché du travail.

Dans un entretien exclusif accordé à BFMTV ce vendredi, Emmanuel Macron a tenté de clarifier son projet de réforme des retraites qui prévoit l'instauration d'un système universel par points en 2025. Le chef de l'État a notamment indiqué qu'il ne voulait plus que les nouveaux entrants sur le marché du travail puissent être embauchés au régime spécial et ce, dès le vote de la loi prévu l'été prochain.

"On ne peut plus embaucher de nouveaux salariés, travailleurs qui soient au régime spécial. Maintenant, les nouveaux embauchés doivent être dans le nouveau régime: le régime universel. [...] Beaucoup voulaient attendre 2025. Moi je pense que dès que la réforme est votée, il faut que les nouveaux entrants rentrent dedans", a-t-il déclaré. 

Pour autant, Emmanuel Macron s'est montré opposé à la clause dite du "grand-père" qui impliquerait l'application du régime de retraite universel par points aux seuls les nouveaux entrants sur le marché du travail.

Un report au-delà de la génération 1963?

Reste que si le projet de réforme prévoit que la transition entre l'ancien et le futur système se fasse pour ceux qui travaillent à partir de la génération née en 1963, soit en 2025, le président n'a pas exclu de repousser l'échéance. 

"Il faut trouver le bon rythme de transition, mais pour tout le monde. Peut-être que par rapport à la copie initialement proposée qui était la génération 1963 -tous ceux qui sont nés après 1963 rentrent dans le nouveau régime - peut-être qu’il faut adapter les choses, lisser un petit peu, trouver des modalités, réussir à avoir des mécanismes d’accompagnement", a déclaré Emmanuel Macron. 

Et de conclure: "Parce que ce que je respecte, c'est que quelqu'un qui a 50 ans dans une entreprise, 45 ans... Il faut voir à quel âge on bascule. Il y a une forme de pacte. Il ne faut pas qu'on trahisse ce pacte". 

Paul Louis