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Comment faire évoluer la fonction RH dans un contexte de crise ?

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[CONTENU PARTENAIRE] Pour cette nouvelle émission, Alexia BORG de DLM NEWS a accueillie sur son plateau en partenariat avec BFM Business ; Paul Pyronnet, enseignant PNL certifié, auteur, formateur et fondateur de l’institut « Paul Pyronnet Institut ». Ainsi qu’Audrey Dufrenne. Après, 4 ans chez LeHibou.com comme DRH, elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat de coaching avec la start-up T.A. Ensemble, ils ont évoqué l’avenir de la fonction RH.

Paul, comment vit la fonction RH depuis le début de cette crise sanitaire ?

On a observé deux tendances très fortes ;

- La première, c’est que les acteurs RH ont continué à évoluer dans leur fonction, mais en y intégrant davantage la dimension humaine.

- La deuxième tendance, c’est que les acteurs RH n’ont pas seulement envie d’évoluer dans leur fonction, mais d’aller vers un autre métier afin de pouvoir davantage exercer une activité en préoccupation avec les dimensions humaines. On se rend compte bien souvent en tant que DRH qu’on est arrivé pour s’occuper justement d’humains, mais que parfois on se sent un petit peu trop emporté par la gestion des procédures par exemple. Et pour certain pendant la crise, c’est vraiment compliqué, car il faut mettre en place des actions qui ne sont pas forcément très cohérentes avec ce pour quoi au départ on a choisi ce métier.

C’est cette double tendance qui accélère cette demande de changement.

Audrey, en tant que DRH de la société LeHibou.com, comment avez-vous vécu la crise ?

Le début de la crise a été assez compliqué, notamment les deux premiers mois. En début d’année dernière, nous avons eu une grosse perte d’activité avec une démobilisation de nos équipes. Il a donc fallu les remobiliser, et notamment grâce à la préparation mentale. Et ensuite, le business est reparti plutôt bien, jusqu’à aujourd’hui.

Alors, pourquoi avoir envie de changer de métier ?

Quand on est DRH, on se lance en général parce qu’on est très orienté humain. Mais on se rend compte, petit à petit, que le RH a une double position entre le salarié et la direction. Il est très difficile d’arriver à trouver sa place. On est souvent vu comme un centre de coûts et non comme un centre de profit. Donc nous avons très peu de moyens pour mettre tout ce qu’on aurait envie de mettre en place. C’est pourquoi petit à petit, je me suis orientée effectivement vers la préparation mentale et j’ai monté ma société récemment.

Paul, est-ce que vous voyez de plus en plus de DRH qui ont envie d’évoluer comme Audrey ?

Oui, il y a une explosion des demandes. Comme Audrey, ils se posent des questions et s’adressent justement à des organismes pour voir comment évoluer dans cette fonction. Et nous, notre métier depuis plus de 30 ans c’est de former et d’accompagner des personnes dans leur transition de vie. Alors il s’agit d’abord de transitions personnelles, c’est à dire des personnes qui ont envie d’évoluer dans le cadre de leur fonction professionnelle. Mais très souvent (pour à peu près 70 % des cas), ces personnes évoluent vers l’ambition d’aller aider d’autres personnes. Notamment en voulant créer leur propre activité, à temps partiel au début et par la suite par une transformation en biseau. C’est-à-dire développer leur propre activité et accompagner d’autres personnes.

Comment s’y prend-on pour évoluer ?

Il y a des caps à passer. En effet, une transformation se fait selon des cycles qui sont aujourd’hui bien connus. Il y a d’abord une phase où la personne s’interroge, parce qu’elle sent bien que sa fonction ne répond plus vraiment à ce à quoi elle aspirait. Parfois, il y a une deuxième phase où la personne sent un écart entre ce qu’elle vit et ce qu’elle voudrait. Et c’est là que nous intervenons. Nous l’accompagnons à faire ses premiers pas dans le bon sens. Notamment en commençant par ;

- se former à titre individuel. En effet, l’évolution personnelle est un vrai métier donc cela s’apprend.

- Et puis une fois que la personne commence à acquérir des outils pour elle-même et son propre développement, elle pourra accompagner d’autres personnes à titre individuel ou collectif. C’est ainsi qu’elle pourra s’orienter vers les métiers du coaching individuel ou coaching collectif voire de la formation. À travers cela bien sûr, elle monte sa propre activité dans des secteurs très variés…

Audrey, vous avez fait le choix de quitter votre entreprise pour créer TA…

Oui, T.A. est une société spécialisée dans la préparation mentale. Notre business model c’est la préparation mentale du sportif de haut niveau. Notre idée est d’arriver à calquer le modèle du sportif de haut niveau pour l’appliquer sur le top management. Nous intervenons en entreprise avec ce même modèle. Plus exactement, de la même façon dont on forme les sportifs à atteindre la performance nous allons l’appliquer sur les directeurs, les entrepreneurs, les dirigeants d’entreprises, etc.

Paul, en 30 ans, combien de DRH ont passé ce cap de l’entrepreneuriat ?

Dans l’année 2020, c’est plus de 150 personnes qui ont suivi ces cursus assez longs, de trois jours à 18 jours parfois. La demande est donc très forte. Et elle concerne des personnes qui sont justement sensibilisées au facteur humain comme les DRH. Mais ce phénomène touche aussi d’autres personnes qui sont dans d’autres fonctions professionnelles, mais dont la dimension humaine commence à prendre de plus en plus le dessus.

Quels conseils peut-on donner à ceux qui décident de rester dans l’entreprise et d’évoluer au sein de leur entreprise ?

Les mêmes conseils ! D’autant plus dans ce contexte de crise, cela vaut vraiment le coup de travailler aujourd’hui sur ces facteurs humains. En effet, aujourd’hui un manager ou un responsable d’entreprise sait à quel point la dimension de l’interaction humaine va avoir des conséquences très importantes sur ses clients, ses fournisseurs, son équipe, ses collaborateurs, etc. Quel que soit l’interlocuteur, la capacité d’interaction et la capacité d’intelligence relationnelle vont être une voie d’accélération considérable, et ce, quel que soit le projet.

Parlez-nous de vos ateliers de formation…

Nous proposons des formations en ligne ou des ateliers en salle. Il y a même des associations entre des vidéos en ligne, des webinaires, des formations en présentiel afin de proposer une formation complète.

Y a-t-il de l’avenir dans le coaching ?

Oui ! Il y a d’ailleurs deux choses qui nous montrent que c’est juste le début.

- La première que l’on voit surtout depuis 2020, c’est qu’il y a une masse de personnes qui se posent des questions (on a presque pris 10 ans en 1 année).

- Il y a un lien aussi avec le marché de l’éducation. Nous n’avons plus seulement besoin de faire appel à des experts, mais à des personnes qui ont une histoire à raconter ou une transformation à raconter. On montre aujourd’hui combien toute personne qui a un talent quel qu’il soit, qui a une expérience quelle qu’elle soit, qu’elle peut la mettre au service du monde soit à peu près de 283 millions de personnes francophones… C’est un marché considérable. Pour autant, il faut avoir évidemment les outils pour le faire, et puis surtout un savoir-faire ; la capacité à grandir avec le web notamment qui offre évidemment des solutions incroyables, mais pour autant il faut se former pour les découvrir.

Le DRH de demain sera-t-il un DRH coach ? Affaire à suivre !

"Ce contenu a été réalisé avec DLM NEWS. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu."

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