Un écosystème complet pour gérer et sécuriser les données des assureurs

En quoi la data est-elle une priorité dans le monde de l’assurance ?
Christophe Burlot : Le fonctionnement de l’assurance repose sur des flux financiers matérialisés essentiellement par des échanges de données ! En effet, tout individu assuré peut affronter divers aléas de la vie (sinistres, décès, maladie, arrêt de travail, accident...) grâce à un contrat d’assurance vendu par des réseaux de distribution internes ou externes, sur lequel un niveau de couverture est défini. Il se traduit donc par des flux de cotisations adaptées à des niveaux de garanties et des flux de remboursements de ces sinistres
Michel Ramos : Le premier devoir de l’assureur étant d’être en capacité de piloter son risque, il a besoin de collecter suffisamment de données pour le calcul de ses engagements financiers.
Comment valorisez-vous les données des assureurs ?
C.B. : L’assurance, aujourd’hui, n’est pas suffisamment organisée pour avoir une bonne fluidité de l’information, malgré l’émergence de certaines normes. De ce fait, s’adapter à tous les systèmes de gestion, aux diverses organisations et aux différents formats d’information s’avère complexe, mais nécessaire. La réponse d’Apidata est un écosystème orienté middle-office parfaitement adapté à cette problématique.
Cet environnement dispose en effet de nombreuses fonctionnalités et modules permettant d’avoir une vision financière comptable totalement contrôlée et automatisée.
Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’application ?
C.B. : Notre module Hub automatise les échanges de données entre les gestionnaires de compagnie d’assurance et les assureurs. Il permet, notamment, de collecter toutes les données des contrats et de flux financiers des portefeuilles d’assurance, de les harmoniser, de les contrôler, ceci afin de les rendre compatibles avec le niveau d’exigence de ce secteur.
Cette gestion externe représente entre 30 % à 40 % du chiffre d’affaires du secteur (plus de 20 milliards d’euros), il concerne une multitude de gestionnaires de différentes tailles, avec des flux de données volumineux.
M.R. : Nous avons également dans notre offre des modules tels qu’Api-Analytics, ouverts aux outils du marché comme SaaS ou R pour la mise en place d’analyses sophistiquées, la manipulation des chiffres ou les analyses de fraudes. Api-Fin concerne la vision financière et comptabilité auxiliaire, mais notre écosystème étant ouvert, nous avons aussi la possibilité de faire participer des modules externes.
Quelles difficultés rencontrez-vous ?
C.B. : Le défi majeur réside dans notre capacité de pouvoir remonter rapidement et de façon sécurisée de l’information volumineuse et dite « sensible » qui reflète la réalité des souscriptions, des paiements de primes et de prestations.
La réglementation S2, par exemple, impose aux assureurs de maîtriser toutes les opérations, même externes, dans le respect du RGPD, de la traçabilité et l’auditabilité des données, c’est-à-dire la capacité à tout moment de retracer l’information. Leur qualité et leur pertinence sont utilisées ensuite pour décider du niveau des provisions, des charges ou des engagements à tenir.
M.R. : Nous constatons également le développement des canaux de distribution externes, notamment grâce à internet et à la digitalisation. La gestion devient donc de plus en plus externalisée. Cela multiplie mécaniquement les échanges de données et complique le pilotage du risque. La valeur ajoutée d’Apidata, grâce à son écosystème, est de permettre à nos clients d’aborder sereinement cette évolution.
D’après vous, comment va évoluer le marché de la gestion des données d’assurance ?
C.B. : Les assureurs font désormais face à une double accélération : technologique et réglementaire ! À l’heure du télétravail, leurs activités ont été dématérialisées et digitalisées, provoquant l’évolution de leurs modes de distribution et de gestion. À cela s’ajoute l’accroissement des contraintes réglementaires (comptables, juridiques, de données ou de sécurité).
La réponse ne peut pas être uniquement technologique. Elle doit tenir compte de la spécificité des métiers, de l’humain.
Beaucoup de solutions existent pour traiter la donnée, mais très peu sont dédiées au traitement de la donnée avec une vision métier intégrée.
Dès sa conception Apidata a été créée pour répondre aux métiers avec des solutions adaptées à ces enjeux.
M.R. : L’histoire du pilotage des données externes chez les assureurs a évolué avec des pratiques artisanales incompatibles avec les volumes traités, vers des outils de business intelligence incapables de résoudre la qualité des données. Aujourd’hui, notre vision est que la solution doit être en capacité de répondre à ce nouvel environnement sous ces contraintes réglementaires. Apidata apporte une réponse opérationnelle par des outils dédiés au middle-office de l’assurance.
Pour preuve, Apidata constate une évolution de la demande, que ce soit pour consolider les informations externes, ou mettre en place des modules comptables et statistiques même pour les données internes. Je pense que nous ne sommes qu’au tout début de cette évolution.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
M.R. : Notre écosystème dépasse le cadre du monde de l’assurance, puisque tous les principes mis en place peuvent s’adapter à tout autre secteur d’activité ! Nos qualités d’experts en assurance de personnes nous encouragent à poursuivre en ce sens, mais nous pourrions dans quelque temps nous adresser à d’autres marchés, tels que l’IARD ou le secteur financier. De même, le domaine de l’industrie serait aussi parfaitement compatible avec ce que nous faisons.
C.B. : La stratégie d’Apidata est d’avancer avec des réussites ! Nous avons proposé notre solution à un marché extrêmement difficile et il est réceptif. Nous souhaitons donc maintenant aller plus loin tout en explorant d’autres marchés. Néanmoins, l’accélération de notre développement et l’affirmation de notre crédibilité figurent parmi nos priorités. Nous envisageons un partenariat avec un industriel pour concrétiser cet objectif.
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