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Pour être green, il faut l’être à 100 %

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[CONTENU PARTENAIRE] Créé en 2001, BioSynthis est un fabricant de matières premières renouvelables destinées principalement au marché des cosmétiques. Rencontre avec Thierry Bernoud, fondateur et dirigeant de l’entreprise.

Le monde de la cosmétique a peu à peu pris conscience des enjeux liés au développement durable. Mais la réflexion dans le domaine est-elle menée jusqu’au bout ?

Ce n’est pas vraiment le cas. Les entreprises du secteur du luxe, de la cosmétique font partie de celles qui doivent montrer l’exemple. Certes, elles ont commencé à intégrer dans leurs réflexions les exigences d’un développement durable. Toutefois, la démarche n’est pas poussée jusqu’au bout, notamment dans l’offre de nouveaux produits. Ces derniers ne sont pas toujours aussi « green » qu’ils pourraient le prétendre. Il ne suffit pas de modifier le sourcing et d’y incorporer davantage d’ingrédients biosourcés pour répondre au défi de l’écologie. Il est également nécessaire de vérifier en détail les process et l’impact final sur l’environnement. Pour être vraiment performant en matière de développement durable, il faut donc examiner la question des solvants, des catalyseurs utilisés, des énergies mises en œuvre, et d’exiger plus d’analyses de cycle de vie des produits…

Comment BioSynthis aide les entreprises à offrir du « green » ?

Evidemment, la première étape reste la substitution des constituants à remplacer, voire à éliminer. C’est ce que nous faisons chez BioSynthis. Nous offrons cette possibilité de substitution à nos clients en travaillant à partir d’ingrédients biosourcés : huiles végétales, alcools gras, polymères naturels ou polyesters. Nous n’utilisons aucun solvant, ni aucuns dérivés chlorés. Nos procédés ne consomment pas d’eau. Au contraire, nous avons même un procédé qui produit de l’eau par déshydratation que nous allons pouvoir convertir en hydrogène.

Mais nous sommes également très attentifs à offrir des produits de substitution qui sont facilement biodégradables et qui présentent une bonne écotoxicité. Nous ne nous contentons pas de remplacer un produit par un autre, mais nous réfléchissons à de nouvelles compositions inédites et à l’ensemble des « impacts » positifs à l’environnement.

Selon vous, le biosourcing des ingrédients ne suffit donc pas…

Nous avons pour ambition de promouvoir une vraie chimie éco-responsable et vertueuse. Le seul biosourcing des ingrédients n’est pas suffisant. Il faut également rendre « green » toute la chaîne de production. Pour y parvenir, nous testons nos solutions en faisant appel à des laboratoires extérieurs spécialisés pour en mesurer la biodégradabilité, l’éco-toxicité, la naturalité, la toxicité, etc. Nous ne lançons une nouvelle offre qu’après nous être assurés de ses avantages dans les domaines du sourcing, du rendement, et de son empreinte sur l’environnement (« le foot print »). En d’autres mots, nous mettons en pratique l’alliance du bio-sourcé et du bon-sourcé.

Vous construisez actuellement un nouveau site de production en Nouvelle Aquitaine, autour d’un nouveau label. Pour quelles raisons ?

Ce centre fonctionnera sur la base d’un hydrogène vert que nous produirons sur site à partir de l’eau et du soleil. En lieu et place du dioxyde de carbone, nous allons donc rejeter de l’oxygène, ce qui sera très positif pour l’environnement, et pour l’amélioration de la biodiversité aux alentours. De plus, nous pourrons en stopper la production à volonté (par exemple, lorsque l’usine n’en a plus besoin). Notre hydrogène étant vert, c’est toute la chaîne de production qui est décarbonée. Là encore, nous souhaitions être dans les premiers chimistes à accéder à une telle technologie .Cette usine sera opérationnelle à 90 % dès le début de l’année prochaine. Elle va, entre autres, nous permettre de relever notre prochain défi.

En effet, à la suite du Covid et de la guerre en Ukraine, il est devenu urgent de ne plus dépendre de l’huile de palme dont certains dérivés sont devenus introuvables ou, dans d’autres cas, ont vu leurs prix monter en flèche. C’est pourquoi nous avons lancé au printemps un tout nouveau concept Eco-RSPP (Eco-Responsible Substitution of Palm-Petrol) pour favoriser les ressources européennes, diminuer les importations massives tout en optimisant les circuits-court : « de la graine à la Chimie verte ». Nous avons déjà réalisé des solutions et des fabrications Palm-free à partir d'huiles Colza et/ou Tournesol produites en région avec le label HVE (haute valeur environnementale). L'avenir est bien au Green 100 % comme le prouve notre carnet de commandes, plein jusqu’à 2030. En conséquence, nous sommes dans l’obligation de construire une troisième usine.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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