BFM Business
JMLECO
Partenaire

Management de la Data : comment en faire un vrai capital pour son entreprise ?

placeholder video
[CONTENU PARTENAIRE] Collecter des milliards de données semble de plus en plus facile avec les plateformes web, applications, solutions industrielles ou encore les objets connectés. En 2021 et selon l’IDC, chaque personne crée chaque seconde 1,7 megabyte de données. Mais comment rendre ces informations utiles dans la gestion d’une entreprise ? Pour en savoir plus, nous avons rencontré Gilles Knoery, Président de Digora, spécialiste du « Data management » dont le métier est de valoriser le capital Data de ses clients.

Comment transformer une donnée en une information utile pour l’entreprise et ses métiers ?

Pour donner de la valeur à une Data, il est indispensable de corréler les données entre elles. Une donnée isolée ne présente guère d’intérêt. Par exemple, il est intéressant de lier des données de gestion à des données environnementales comme la météo. Ce sont ces corrélations des datas propres à une entreprise ou extérieures, qui donnent toute la valeur à l’information. C’est le cœur de notre expertise avec bien sûr la sécurisation des données pour en garantir la disponibilité, l’intégrité et le contrôle d’accès. Les données sont la valeur de l’entreprise à condition d’être bien gérées et protégées. Le principe du Cloud est la mutualisation des ressources dans lesquelles les datas cohabitent. Il s’agit de les décrypter pour assurer la visibilité uniquement au client qui possède la clé.

En la matière, il faut distinguer les données personnelles régies par le RGPD en Europe depuis 2018 et les données non personnelles qui peuvent, elles, circuler, être partageables. Le traitement de ces données pour nous est très différent.

Quelles sont les stratégies de gestion de données que vous mettez en place ?

Avant d’analyser les données il s’agit de les collecter de façon intelligente, de voir si celles que l’on possède sont suffisamment accessibles et intéressantes. Le challenge est de les rendre compréhensibles et bien sûr lisibles

Quels sont les défis des entreprises par rapport à la data ?

La collecte et l’usage de la donnée deviennent essentiels pour faire évoluer les « Business model », développer de nouveaux services, optimiser les opérations. Paradoxalement, les entreprises manquent de données réellement pertinentes et ne connaissent pas toujours les données disponibles. Dans certaines entreprises, certaines données sont encore dans des classeurs et sont donc inexploitables.

Quelle est la tendance que vous observez actuellement ?

On assiste à un mouvement massif intéressant : l’explosion de l’utilisation du Cloud. D’un côté on dématérialise mais de l’autre on maîtrise moins. La preuve avec l’incendie récent qu’un hébergeur a subi. Le principe du Cloud est la mutualisation des ressources. Il s’agit de les cloisonner voire de les crypter pour assurer la visibilité uniquement au client qui possède la clé.

Désormais, on achète un service au lieu d’acheter des ordinateurs, mais cela crée une forme de dépendance vis-à-vis des fournisseurs. Toutefois, si on analyse le ratio bénéfice/risque, le Cloud reste gagnant. Toutefois, un point important pour rassurer les entreprises : c’est la possibilité de pouvoir héberger les données en Europe avec la mise en place de “GAIA-X”. Il s’agit de l’initiative des institutions européennes pour créer un espace numérique de confiance. Un projet initialement porté par les Allemands, pour qui la protection de la data est une question majeure par rapport à l’industrie automobile, fournisseur important de Data. Grâce à cette commission initiée et pilotée par Thierry Breton, ancien Président du groupe Atos, nous pourrons davantage maîtriser la partie financière et la sécurité des data en Europe. Le projet “GAIA-X” va rassurer nos clients car elle offre plus de garantie et permet de ne pas se soumettre au “Cloud Act” Américain (loi fédérale des Etats-Unis adoptée en 2018 sur l’accès aux données de communication).

Quelles sont les nouveaux usages liés au cloud ?

De nombreux services souscrits par les entreprises sont facturés à l’usage, la facturation est donc faite à posteriori, ce qui ne facilite pas les prévisions budgétaires. Par exemple, lorsque l’entreprise s’abonne à un logiciel de paie sur le Cloud, la facturation va porter sur 3 critères : la quantité de mémoire utilisée, le stockage utile et la puissance de calcul consommée. Nous mettons en place des seuils et alertes qui permettent de mieux évaluer les dépenses en temps réel. Comment ? En mettant à disposition de nos clients des dashboards personnalisés qui centralisent l’ensemble de leurs dépenses et ainsi leur donnent une meilleure visibilité et un pouvoir non négligeable d’anticipation.

Quels sont les différentes données que vos clients récoltent ?

Nous constatons un changement des données. Auparavant, elles étaient structurées. Par exemple, une donnée bancaire est toujours précise. Désormais, les flux de données sont moins précis, à l’image des pixels qui constituent une photo. Ces données non structurées sont liées aux objets communicants, comme un smartphone ou une voiture.

La difficulté est donc le recueil de nombreuses données qu’il va falloir ensuite décrypter en comportements grâce à l’Intelligence Artificielle (IA). Par exemple, dans le domaine de la santé, en imagerie médicale, on ne conserve que les images pertinentes. On va nettoyer les scories grâce à l’Intelligence Artificielle, faire un tri dans ces volumes gigantesques pour en extraire de la Data utile. C’est ce que nous appelons le management de la Data.

Quelles sont vos valeurs chez Digora ?

Depuis 20 ans, nous nous mettons au service de nos clients pour leur donner une data disponible et sécurisée afin de leur en garantir une utilisation optimale. Nous voulons également réagir face à l’infobésité. On ne se rend pas compte mais nous créons sans cesse une pollution de data qui génère une consommation d’énergie importante pour pouvoir être stockée et transportée. Il faut prendre en compte l’énergie numérique, au même titre que l’on éteint la lumière. Paradoxalement, nous incitons nos clients à gérer les données plutôt qu’à les supprimer.

Cette prise de conscience n’est pas facile à transmettre car cela va à l’inverse de la tendance de nos appareils. Prendre toujours plus de photos, générer plus d’infos… et cela ne va pas dans le sens des fournisseurs qui ont une approche plutôt hégémonique. Il n’existe malheureusement pas encore de système pour améliorer cela. Nous sommes convaincus qu’une consommation et un stockage raisonné de la data peuvent être bénéfiques aux entreprises comme à la planète. C’est un sujet sur lequel nous travaillons actuellement.

Quelle est votre actualité ?

De nombreux projets au titre de la responsabilité sociétale sont en cours notamment celui du calcul de l’impact carbone de nos activités avec l’appui d’une équipe dédiée de collaborateurs. Elle doit développer un plan d’action à destination du Groupe Digora mais également de nos clients, du point de vue de leur production de CO2 et de la problématique de l’infobésité en entreprise.

Enfin, d’un point de vue RH, nous lançons 20 recrutements pour accompagner le mouvement vers une meilleure gestion des données.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

en partenariat avec SCRIBEO