Le nouveau DPE est arrivé

En matière d’immobilier, le DPE est-il en train de devenir le diagnostic-roi ?
Il est effectivement central. C’est, par exemple, le premier diagnostic à effectuer, avant même de mettre le bien immobilier en vente. En ce sens, il représente également un défi aux diagnostiqueurs que nous sommes, car il a tendance à faire passer au second plan auprès des particuliers les autres diagnostics (amiante, électricité, gaz, plomb) qui sont aussi importants.
Depuis le 1er juillet, la réglementation attachée au DPE a changé. Celui-ci est désormais juridiquement opposable. Pour quelles conséquences ?
On devrait assister à une augmentation des litiges dans le domaine. Et le diagnostiqueur, en cas de travail mal fait, pourrait se retrouver juridiquement responsable. Avec ce nouveau DPE, le nombre de points de contrôle est multiplié. De nombreuses données supplémentaires vont y être intégrées. D’où l’idée de fournir un travail irréprochable. Chez Activ’Expertise, nous n’avons pas attendu cette modification réglementaire pour répondre à cet objectif qui est au cœur de l’ADN de l’entreprise. Nos diagnostiqueurs, du fait de formation continue lors de nos séminaires et de montée en Compétence organisées régulièrement, sont déjà extrêmement performants.
Le fait de multiplier les données peut provoquer un déclassement de la note énergétique (du plus performant, note A, au moins performant, note G) du bien…
Effectivement. En multipliant les données, on est mécaniquement amené à rendre un diagnostic plus précis. Pour autant, un bien classé C ne pourra pas être requalifié G (passoire thermique). Il pourra, éventuellement, être requalifié D parce qu’avec le nouveau DPE, on aura pu être, par exemple, plus exhaustif sur les performances du système de chauffage. Mais un déclassement total en raison du changement de réglementation n’est pas de l’ordre de la réalité.
Ce changement réglementaire fait partie d’un mouvement global. Ainsi, à partir de 1er janvier 2022, les passoires thermiques devront faire l’objet d’un audit énergétique avant la mise en vente d’un tel bien. Cette mission sera-t-elle assurée par les diagnostiqueurs immobiliers ?
Le diagnostiqueur immobilier aura la capacité de le faire. D’ailleurs, chez Activ’Expertise, l’ensemble du réseau est prêt à s’atteler à la tâche. Nous avons mis en place un ensemble de formations à ce sujet. Il faut savoir que l’audit énergétique est encore plus exhaustif que le DPE. Il va, de plus, nous amener à faire des recommandations, des propositions de travaux, etc., en fonction des anomalies que l’on va trouver. Nous allons donc devoir aller plus loin dans l’accompagnement et le conseil auprès du futur acquéreur en étant véritablement force de proposition.
Activ’Expertise va fêter en 2022 ses 10 ans. Quels sont vos objectifs pour les 10 années à venir ?
Le réseau de franchise est aujourd’hui constitué de 110 agences présentes dans l’ensemble de la France. La conjoncture actuelle, liée à la crise sanitaire, ne permet pas de disposer d’une vision entièrement claire sur l’avenir. Pour autant, nous espérons bien faire encore grandir le réseau avec pour socle nos valeurs centrées sur l’humain, l’entraide, le plaisir au travail, l’environnement, tout en restant très professionnel dans un secteur caractérisé par des évolutions constantes.
Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu