La vidéo protection entre dans une nouvelle ère

[CONTENU PARTENAIRE] La technologie de la vidéo-surveillance a progressée au rythme des avancées technologiques tout comme la vidéo professionnelle, passant du film à cassette, à la VHS longue durée, puis le numérique sur carte mémoire … elle a évoluée également avec les besoins de nos sociétés en matière de sécurité des biens et des personnes face aux nouvelles menaces. Pour échanger sur le marché des systèmes de sécurité en entreprise et ses enjeux, nous avons consulté Carlos Domingos, PDG d’Imaintel une PME très en pointe sur la mise en place des équipements de vidéoprotection pour l’administration, les entreprises comme pour le privé.

Quelles sont les tendances du marché que vous avez observé chez Imaintel depuis 30 ans ?

J’ai commencé au Ministère de la Défense. Au-delà de la technologie qui évolue sans cesse jusqu’à l’arrivée de l’Intelligence Artificielle, notre métier s’est développé en s’étendant à tous les secteurs d’activité. Les banques étaient auparavant le secteur le plus demandeur en matière de vidéoprotection pour lutter contre le banditisme. Maintenant, nous installons nos équipements dans la grande distribution, et même dans les petits commerces comme les boulangeries, les tabacs, chez les particuliers, dans les résidences et dans les communes.

Comment définissez-vous votre métier aujourd’hui ?

Notre mission est d’assurer la sécurité des biens et des personnes tout en respectant la liberté de chacun à travers le respect des règlementations liées à la législation et les certifications. La législation est stricte dans notre domaine et nous sommes surveillés avec de lourdes amendes à la clé. C’est pourquoi nous mettons en place des procédures précises afin que les images enregistrées soient visibles exclusivement par les personnes habilitées.

Il reste toutefois un vide juridique actuellement sur le numérique qui passe par le réseau global. Chez Imaintel nous prenons en charge l’audit, l’installation des caméras et du réseau de transmissions des images ; nous utilisons la transmission par câble, fibre optique, Wifi et 3G/4G si nécessaire. Nous adaptons nos recommandations aux besoins du client et à la configuration du lieu. Il nous arrive également de faire de l’intégration sur mesure pour certaines configurations spécifiques comme par exemple des systèmes pour des chariots élévateurs et des bornes de contrôle d’accès.

Vous avez évoqué l’arrivée de l’Intelligence Artificielle (IA) dans vos métiers, quelles en sont les applications concrètes ?

L’IA, grâce aux différents algorithmes (comptage, cartographie des flux de circulation, affichage dynamique…) va plus loin dans la précision. Elle offre la possibilité de compter les personnes entrant dans un lieu, de visualiser le flux des personnes et leur trajectoire dans un magasin pour déterminer les emplacements stratégiques des têtes de gondole.

L’IA se développe également pour les autoroutes afin de faire des statistiques précises par rapport aux types de véhicules. Pour le convoyeur de fonds qui doit être seul à intervenir, l’IA permet de le vérifier automatiquement alors qu’auparavant il fallait une vérification humaine de visu.

Il faut également savoir qu’aujourd’hui toutes les machines sont sensorielles : elles sont capables de détecter tout mouvement sur l’image ce qui détermine le moment de déclenchement de l’enregistrement ; on peut également définir une zone précise de détection à surveiller. Pour lutter contre le vandalisme des caméras, si celle-ci est dégradée et/ou désorientée cela déclenche une alarme.

Quels sont les domaines qui exigent le plus de technologie ?

Certainement les applications liées à la lutte contre le terrorisme dans les lieux comme les ambassades qui sont les plus touchées. Les caméras thermiques permettent de détecter la présence d’engins explosifs. On peut définir une couleur selon le produit toxique que l’on souhaite repérer et la couleur s’affiche à l’écran.

La vidéo est également en première ligne en cas de prise d’otages, on peut identifier en moins d’une heure tous les visages des protagonistes.

Le système de vidéo thermique pour la prise de température des personnes a été utilisé pendant la pandémie, pour ma part, cette pratique ne rentre pas dans ma déontologie.

L’utilisation de la vidéo est donc utile pour la prévention, la levée de doute et l’analyse précises des situations.

Quelle est l’actualité de votre métier ?

Face à la montée des incivilités et de l’insécurité en général, la vidéo numérique propose de nouvelles solutions technologiques pour prévenir et dissuader : par exemple lorsqu’une personne agresse un employé, son visage et un avertissement ou un extrait de la loi peuvent s’afficher pour désamorcer la violence.

Ce système d’affichage dynamique est facile à piloter à distance ou sur place, on peut choisir d’insérer des messages, de la publicité. Ainsi avec le même matériel, on peut coupler la vidéoprotection et la promotion. Nous avons ainsi équipé différentes Banques, des pharmacies, des centres commerciaux.

Qu’est-ce qui fait votre succès d’entrepreneur dans la durée, d’après vous ?

Je pense qu’il faut savoir garder une variété de clients, ne pas se focaliser sur une seule typologie et sans cesse se diversifier, innover et s’adapter aux nouvelles technologies. Par exemple la prison, qui est historiquement un secteur important pour nous, a totalement évolué vers une gestion du matériel via la location longue durée ou une configuration des systèmes conçue dès la construction du bâtiment. Ce marché est devenu moins porteur pour Imaintel, mais nous avons d’autres ressources dans d’autres secteurs tel que les projets urbains, les résidences en copropriétés, les entrepôts logistiques, les écoles, … avec des commandes pour un an à l’avance. Les Salons en France sont très pointus en la matière pour s’informer et maintenir l’excellence de nos équipements.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

Florene LERIQUE