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« La transition écologique des véhicules passera par l’emploi des biocarburants »

[CONTENU PARTENAIRE] Le développement du marché du véhicule propre nécessite d’autres solutions que le tout électrique estiment Wim Calleeuw, country manager France d’eFlexFuel, qui propose une solution technique de conversion pour rouler à l’éthanol, et Franck Nourry, fondateur de Thorn-Bikes, société spécialisée dans la performance moto.

On parle beaucoup du véhicule électrique comme vecteur de la transition écologique du transport. Mais pensez-vous que l’attention se porte trop sur ce dernier au détriment d’autres solutions ?

Wim Calleeuw : C’est bien ce que nous pensons.Le véhicule électrique ne résoudra pas tout, notamment en raison de certaines contraintes d’ordre économique et technique. Pour arriver à la neutralité carbone en 2050, plusieurs solutions vont devoir être mises en œuvre. Je pense, notamment, à l’emploi des biocarburants. Notre entreprise est d’origine finlandaise. Dans ce pays, l’âge moyen du parc de véhicules est de 13 ans, pour une valeur moyenne inférieure à 8 000 euros. La moitié de la population finlandaise n’a pas les moyens de s’acheter un véhicule électrique. Ce constat est également vrai pour l’ensemble de la population européenne. Pouvoir convertir son véhicule existant grâce à l’emploi des biocarburants représente une solution beaucoup moins coûteuse et abordable pour l’immense majorité des ménages.

Pourquoi ne parle-t-on pas plus des biocarburants ?

W.Ca. : C’est une solution qui reste largement méconnue, notamment en France. D’où l’importance fondamentale d’augmenter la communication à son propos. Il faut faire preuve d’une réelle volonté pédagogique afin d’expliquer d’où proviennent les biocarburants, quelles sont les différences avec l’essence, appuyer sur le fait que ces derniers sont produits dans l’Hexagone (contrairement aux carburants fossiles) et bénéficient d’aide de l’Etat, les biocarburants étant moins taxés… Les employer est donc plus économique (de l’ordre de 550 euros en moins par an pour l’éthanol) et plus écologique.

Franck Nourry : Si l’on reste sur la France, l’expérience montre que le facteur prix reste la variable déterminante pour assister à une progression du marché. L’éthanol est passé de 90 centimes à 1.10 euros. C’est pour cela que nous avons choisi de communiquer principalement non pas sur le prix, mais sur les performances. En effet, quand on emploie de l’éthanol, on enregistre de meilleures performances moteur. C’est un argument auquel les motocyclistes sont très sensibles. Et au-delà de ce seul cas, je rejoins Wim sur le fait que ce n’est pas une, mais une multiplicité de solutions, qui vont permettre une transition écologique efficace du véhicule.

De votre côté, chez eFlexFuel, vous proposez une solution technique sous la forme d’un boîtier qui permet de convertir son véhicule à l’éthanol. Est-elle compatible avec tous les véhicules ?

W.Ca : Tous les véhicules peuvent rouler à l’éthanol, qu’il s’agisse d’injection indirecte ou directe. Notre boîtier connaît un réel succès comme en témoignent les chiffres de progression enregistrés jusqu’en 2022, année record. La baisse constatée depuis le début de l’année 2023 s’explique par l’augmentation du prix du biocarburant. Mais l’essence ayant augmenté également, l’éthanol permet toujours de réaliser des économies quand on l’emploie. Rappelons que 3 300 stations en France proposent aujourd’hui de l’éthanol. C’est donc un biocarburant qui est très accessible. Il y a toutefois un bémol. Pour rouler à l’éthanol en France, il faut posséder un boîtier homologué. La réglementation existe pour les automobiles, mais pas pour les motos. Pour développer le marché, il faut que l’encadrement légal suive également sur ce dernier secteur.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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