L’identité numérique, une grande révolution dans notre quotidien

[CONTENU PARTENAIRE] FINEGAN est un cabinet de conseil français indépendant. Avec plus de 400 consultants, il accompagne les grandes entreprises du CAC40 dans leurs projets de transformation. Finegan s’adresse à de vastes secteurs d’activité : banque, assurance, asset management et industrie. Dans cet article, Matthieu Poitrimol, associé chez FINEGAN, revient pour nous sur la définition et les enjeux de l’identité numérique mais également de la véritable révolution qui va en découler pour les entreprises.

Pouvez-vous nous en dire plus sur FINEGAN ?

Notre accompagnement en transformation repose à la fois sur le cœur de métier de nos clients, sur les contraintes et exigences du régulateur, ainsi que sur les évolutions technologiques et digitales. Notre différenciation s’explique dans notre capacité à trouver avec nos clients le subtil équilibre entre ces trois dimensions pour leur contexte spécifique. FINEGAN se positionne sur un secteur en forte croissance puisque nous avons réalisé plus de 20 % de croissance en 2021, et recruté 100 nouveaux collaborateurs. Nous visons une croissance de 30 % en 2023 et le recrutement de plus de 150 collaborateurs.

Qu’est-ce que l’identité numérique ?

De manière très simplifiée, le terme "identité numérique" désigne la capacité à identifier une personne pour s’assurer qu’il s’agit d’elle, mais de manière totalement dématérialisée.

C’est l’équivalent dans le monde physique de l’action consistant à présenter son titre d’identité (carte d’identité ou passeport) mais ici, tout se fait de manière totalement virtuelle (sans aucun document physique) et le plus souvent pour des usages distants.

Pourquoi parle-t-on autant de ce sujet aujourd’hui ?

Deux raisons l’expliquent. D’abord, parce que le distanciel devient une norme et a été encore accéléré depuis la crise sanitaire. Par conséquent, il y a un fort besoin de démontrer son identité à distance : pour demander un crédit à la consommation en ligne, pour louer un véhicule en ligne… Ensuite, parce que les fraudes identitaires s’accélèrent. Il y a de plus en plus d’usurpations d’identité liées au digital. Pourtant, à ce jour, l’identité numérique est loin d’être généralisée…

Quels sont les principaux freins ?

Pour qu’elle soit utilisable par tous, il est nécessaire de trouver le bon équilibre en proposant une identité numérique à la fois simple, fluide et accessible, mais aussi suffisamment robuste en terme de sécurité pour éviter les fraudes et les usurpations d’identité. Le régulateur a posé un cadre pour trouver cet équilibre, mais il peine à se déployer de manière concrète pour les consommateurs.

Le second frein concerne l’équipement de la population. Même avec un cadre défini et une identité numérique proposée, il va s’écouler plusieurs années avant que suffisamment de personnes puissent en bénéficier sur le territoire. À titre d’exemple, nous l’avons vu avec la nouvelle carte d’identité au format "carte bancaire" : elle est entrée en circulation en 2021, et pourtant, elle a seulement été délivrée à une infime partie de la population pour le moment.

Comment cette notion d’identité numérique se traduit-elle dans notre quotidien ?

Pour bien comprendre, il est plus facile de raisonner de manière chronologique. Historiquement, l’identification se fait en face à face. La personne se présente et donne son titre d’identité, officiel et fourni par le Gouvernement. C’est son interlocuteur qui doit vérifier qu’il s’agit bien de la bonne personne face à lui. Cette situation est encore très répandue.

La deuxième étape a été poussée par l’accélération des usages digitaux. Elle est à l’origine des moyens de vérification d’identité à distance. Au lieu de tendre son titre d’identité à quelqu’un, l’utilisateur le scanne et l’envoie. Puisque cette vérification se fait à distance, l’interlocuteur doit s’assurer que la personne en face est bien vivante. Pour ce faire, il peut lui demander d’activer sa caméra et par exemple, de manière aléatoire, de tourner la tête, ou de poser un doigt sur son visage pour s’assurer que la personne est bien en direct. En complément, un contrôle biométrique analyse la structure du visage via la webcam et la compare à la photographie présente sur le titre d’identité scanné.

À cette étape, il ne s’agit pas encore d’une identité numérique à proprement parler. Cette méthode ne peut être utilisée qu’une fois, dans le cadre d’un parcours donné. Elle est l’intermédiaire entre l’identification traditionnelle en face à face et la véritable identité numérique qui, elle, est réutilisable. Pour autant, ces nouveaux usages permettent aujourd’hui d’ouvrir des comptes en ligne, de souscrire des crédits en ligne et même d’ouvrir des contrats d’assurance complexes à distance. Ils se démocratisent et FINEGAN a d’ailleurs été précurseur en la matière pour accompagner ses clients sur ces nouveaux usages.

L’identité numérique est donc l’aboutissement de ces évolutions et surtout le passage en virtuel des pratiques d’identification que nous utilisons depuis des années en s’appuyant sur des documents.

Qui est capable de délivrer une identité numérique aujourd’hui ?

Des organismes privés, homologués et en lien avec la réglementation européenne eIDAS sont capables de la fournir. C’est notamment le cas de La Poste. De nouveaux fournisseurs privés proposeront également leur identité numérique en 2023 avec notamment IDNow (anciennement AriadNext). L’identité numérique « France Identité Numérique » proposée par le gouvernement français (accessible uniquement avec la nouvelle carte d’identité électronique) devrait également être disponible courant 2023.

Quel que soit le fournisseur que vous choisissez pour créer et utiliser votre identité numérique, rassurez-vous : ils seront généralement proposés dans les parcours au travers du fédérateur d’identité FranceConnect+ qui les expose tous.

Des évolutions sont-elles prévues sur l’identité numérique ?

La Commission Européenne (CE) travaille en effet sur une évolution du cadre réglementaire eIDAS car le déploiement de l’identité numérique ne va pas assez vite à son goût. La CE souhaite contraindre les États à accélérer le développement des usages de l’identité numérique dans tous les secteurs. Cela s’explique par un enjeu d’accessibilité mais également de sécurité.

L’orientation prise à ce stade par la CE concerne la notion de « wallet », soit l’équivalent du portefeuille dans le monde physique. À l’intérieur, chaque personne disposera des informations de son titre d’identité numérique et en sera l’unique détentrice. Ce « wallet » pourra par la suite être enrichi d’autres informations (adresse de domicile, revenus…).

Vous évoquez une véritable révolution pour les entreprises, de quoi s’agit-il ?

Les entreprises de tous les secteurs devront demain être capables de fonctionner sans aucun document (carte d’identité, justificatif de domicile…). C’est probablement la révolution la plus importante qui se soit jamais produite en termes d’impacts sur les processus & procédures des entreprises.

À partir de 2024, les entreprises auront l’obligation d’accepter une identité numérique en lieu et place d’un titre d’identité et d’ici 2030, l’usage sera généralisé. A ce jour, aucune entreprise en France et même en Europe n’est prête. C’est la raison pour laquelle, chez FINEGAN, nous accompagnons déjà de nombreux clients pour préparer cette révolution.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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