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L’automatisation, voie royale pour l’intralogistique

[CONTENU PARTENAIRE] L’intralogistique concerne la mise en place d'une logistique interne dans laquelle toutes les ressources, tous les flux physiques ou de données et tous les processus sont optimisés. Le concept fait référence à tous les processus et déplacements de marchandises qui ont lieu au sein d'une entreprise, depuis le moment où les produits quittent les lignes de production ou de stockage jusqu'à ce qu'ils soient distribués pour être livrés aux clients avec pour objectifs principaux la réduction des coûts et des délais. Dans ce contexte, l’automatisation des opérations joue un rôle de plus en plus important comme nous l’explique Julien Calloud, Président de Jungheinrich France, filiale hexagonale du groupe international référence de l’intralogistique.

Les investissements des entreprises dans le domaine de l’intralogistique ont-ils souffert de la crise sanitaire ?

Bien entendu, suite au premier confinement, les investissements des entreprises en termes d’intralogistique ont été impactés par la crise sanitaire, principalement dans le secteur de l’industrie. L’année 2020 s’est donc terminée sur un certain recul en la matière. Toutefois, on a pu observer un certain phénomène de rattrapage sur le dernier trimestre. Au total, la baisse du marché sera de l’ordre de 8 à 10 %.

Comment concrètement se manifeste ce rattrapage ?

Il porte principalement sur l’acquisition de machines et de services associés puisque l’on parle avant tout d’un monde de transport de flux. Si la part des systèmes d’automatisation ne cesse de progresser, notamment sous l’influence du développement du e-commerce, elle ne constitue pas encore le principal des ventes du secteur de l’intralogistique. Dans le même temps, également poussée par l’arrivée de l’industrie 4.0, la maîtrise des fondamentaux de l’intralogistique devient un élément stratégique de la chaîne de valeur, d’où l’importance croissante du conseil en la matière.

Justement, comment vous positionnez-vous sur ce sujet ?

Le conseil est effectivement un élément fondamental de la stratégie déployée par Jungheinrich. L’avenir de l’intralogistique passe par un potentiel d’automatisation très fort dans les prochaines années. Ces évolutions militent pour la mise en place d’une activité de conseil global qui vient compléter l’éventail de nos activités qui comprend également l’offre en matière de machines, d’infrastructures statiques (rayonnage), et dynamiques, autrement dit, l’automatisation. Ce terme générique comprend à la fois des solutions machines mobiles (AGV/véhicules à guidage automatique) et de la robotique dans le domaine de l’automatisation des infrastructures, sujet qui concerne principalement les entrepôts et le monde de l’industrie. Au total, notre marché peut être divisé en trois. D’abord, celui des machines classiques qui poursuit son évolution avec des appareils qui communiquent de plus en plus. Le deuxième segment, c’est d’ailleurs celui qui progresse le plus dans les intentions des entreprises, concerne l’automatisation mobile, donc les AGV. Enfin, troisième partie : il s’agit de mettre en place une approche globale, soit sur la création, soit sur la rénovation de sites. On parle donc d’interventions concernant un projet complet d’automatisation des infrastructures, l’accompagnement software WMS nécessaire, et l’interopérationnalité des différents systèmes de l’entrepôt numérique. J’ajouterai qu’au plus fort de la crise nous avons pu continuer à assurer nos activités dans la totalité de ces trois domaines.

Sur ces sujets, existe-t-il un risque de fracture entre grands groupes et PME ?

Jungheinrich entend devenir la référence de l’intralogistique quelle que soit la taille de ses clients. Les besoins des PME font donc partie au quotidien de nos préoccupations. Je pense, par exemple, à l’un de nos clients qui travaille dans le domaine des produits frais. Cette activité nécessite des taux de rotation importants avec des bacs à légumes qu’il faut nettoyer très fréquemment. Dans cette configuration, il n’y a rien de tel qu’un AGV, en entrée et en sortie, pour pouvoir automatiser l’activité. L’automatisation n’est absolument pas réservée aux grands comptes. C’est là où le conseil devient primordial.

L’intralogistique est, par essence, consommatrice d’électricité. Quelle est votre politique en matière de développement durable ?

L’efficacité et la maîtrise énergétique font partie de nos priorités. C’est pourquoi, dès 2011, nous avons souhaité aller beaucoup plus loin. En conséquence, nous possédons, aujourd’hui, un portefeuille produits à plus de 98 % électrique, et qui sera disponible en Lithium-ion intégré à plus de 70 % d’ici à 2025.

Quelles vont être les orientations du groupe pour les mois à venir ?

Nous sommes passés entre 2010 et 2020 de deux à 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe entend poursuivre son expansion en dehors de l’Europe, avec pour marchés clés l’Asie et l’Amérique du nord. Au sein de la zone européenne, la France représente un potentiel énorme et représente déjà 20 % du CA groupe au niveau européen et 10 % au niveau mondial.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec SCRIBEO. La rédaction de BFM BUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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