BFM Business
JMLECO
Partenaire

Comment re-designer son entreprise grâce à des méthodologies agiles ?

placeholder video
[CONTENU PARTENAIRE] LAB’S 214 est une agence d’innovation et de transformation par le design. Dans cet article, Sébastien Bordeau (co-fondateur de LAB’S 214 et Lead Product Strategist) et Lauren Azzis (co-fondatrice et Lead Product Designer) nous expliquent pourquoi cette notion et ses méthodologies deviennent indispensables aux entreprises.

Quelle est la mission de LAB’S 214 ?

Lauren Azzis : LAB’S 214 est un studio de stratégie, de Product et Service Design. Nous adressons les disciplines au cœur de la transformation numérique des entreprises et de l’innovation technologique. Notre travail permet de concevoir des systèmes complexes, comme des plateformes numériques très servicielles, et des logiciels métiers spécifiques. Le but : construire LA meilleure expérience pour les utilisateurs finaux. Nous prenons donc en compte les enjeux business des organisations, leurs besoins et leurs contraintes techniques. Pionniers dans le domaine des méthodes agiles, nous utilisons toutes les méthodologies du Design au service de la transformation des entreprises (tel que le Design Sprint, le Design Thinking, etc.)

Sébastien Bordeau : Les méthodologies de conception que nous mettons en œuvre permettent aux entreprises de dérisquer les projets. LAB’S 214 œuvre selon un principe absolu : concevoir des solutions, créer des prototypes, tester, valider auprès des utilisateurs, et seulement après, produire et déployer. Il y a donc une grande part d’agilité dans notre travail.

Comment définissez-vous la notion de design ?

L.A. : Très souvent (et surtout en France), le design est réduit à sa simple notion d’esthétique. Or, le terme "design" vient pourtant des termes "dessin" et "dessein". Littéralement, ça signifie concevoir une solution pour répondre à un besoin d’un utilisateur. Il ne s’agit pas uniquement de penser la finalité, le design est aussi un processus de réflexion qui pose plusieurs questions : cette solution est-elle utile à quelqu’un et à quelque chose ? Comment cela va-t-il fonctionner ? À quoi est-ce que cela va ressembler ? Sera-t-il agréable de s’en servir ?

Chez LAB’S 214, nous parlons d’ailleurs de design stratégique, car le design tel que nous le pratiquons permet de réinventer son activité de demain. Il donne des clés à une organisation pour savoir comment satisfaire les besoins de ses utilisateurs et évoluer avec les nouveaux usages de la Société.

S.B. : Le design, c’est la forme au service de la vision. On met en place plusieurs étapes pour aider le chef d’entreprise à accélérer des processus de gestion de projet. Ce gain de temps est précieux dans la stratégie d’une entreprise, car il faut agir avant que le temps de l’utilisateur ou du marché soit passé.

Quelle est votre approche auprès des entreprises ?

S.B. : Nous utilisons les principes de la culture Produit pour accompagner les organisations (tels que le Product Design et le Product Management). Le Product Management est surtout déployé dans les entreprises qui ont compris que la transformation digitale est indispensable pour rester pérenne. De plus, cette transformation numérique induit d’autres transformations. Elle englobe des sujets qui ne peuvent plus être ignorés aujourd’hui, comme le changement climatique, les ressources humaines, la gestion des ressources…

Cette réflexion, menée avec nos clients, peut donc nous mener à concevoir de nouvelles organisations, et à se projeter sur de nouveaux marchés, qu’une entreprise pourrait adresser dans des contextes de crise. En somme, le digital n’est plus suffisant. Les entreprises et leur écosystème doivent être re-designés pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. D’où la nécessité d’être agile.

L.A. : Nous utilisons également le Design Sprint, une méthode qui vient directement de l’agilité. Elle permet de lancer une phase d’étude d’usage auprès des utilisateurs, pour nourrir les réflexions autour d’un projet ; puis de prototyper et tester une solution directement auprès des utilisateurs cibles, pour dérisquer le projet.

Les méthodes employées à travers le design sont centrées sur les utilisateurs. Nous sommes constamment sur le terrain pour comprendre de quelle manière les gens travaillent, leurs frustrations et leurs problématiques. Nous travaillons aussi en co-création avec les collaborateurs de l’entreprise, pour créer de nouveaux produits, services, ou améliorer l’existant. Ces méthodes infusent au sein de l’entreprise, et permettent de construire des processus de travail centrés sur l’usage du client, de l’utilisateur. En testant des éléments à petite échelle, on dérisque les projets pour ensuite déployer les bonnes solutions.

Pouvez-vous nous donner quelques cas d’application ?

S.B. : Nous pouvons par exemple aider une entreprise à rendre son expérience utilisateur plus fluide et agréable. Ce travail s’aligne toujours avec la vision du fondateur. Ainsi, il peut revoir avec nous la stratégie de son entreprise dans sa globalité (concevoir de nouveaux produits, identifier des opportunités, etc.). LABֹ’S 214 œuvre aussi auprès d’entreprises issues des nouvelles technologies pour les aider à concevoir leur plateforme technologique.

Nous travaillons avec un fabricant de matériel de vidéosurveillance, dont les appareils, de haute qualité, performants et durables, sont installés dans des sites critiques, comme les prisons ou les hôpitaux. Face à la concurrence asiatique, il avait besoin d’une solution logicielle efficace et robuste pour monitorer les parcs vidéo-surveillés. LAB’S 214 l’a alors accompagné dans la conception de solutions logicielles répondant aux besoins des différentes utilisateurs sur site, intégrant l’IA, pour détecter les comportements étranges et faciliter la gestion du parc. Au-delà de la conception, nous l’avons aussi accompagné à tester ce produit sur de nouveaux marchés porteurs pour l’avenir, comme la surveillance de la biodiversité ou encore la surveillance de parcs éoliens.

L.A. : LAB’S 214 travaille également avec des instituts de recherche et de grandes organisations.
C’est le cas avec une entité de l’Agence Française pour le Développement, elle-même rattachée au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères. Ensemble, nous avons travaillé autour de L’Initiative, qui lutte contre les grandes pandémies. Nous avons accompagné le consortium à challenger la vision d’un service, pour repenser et faire évoluer le concept et le défendre auprès du Fonds Mondial.

Nous travaillons aussi avec l’IRD (Institut de recherche pour le développement). Nous avons accompagné la Communauté de Savoir Climat de l’IRD et leurs partenaires à concevoir une solution dédiée aux chercheurs et leur permettant d’observer, de simuler et d’anticiper les impacts du changement climatique dans les pays de l’hémisphère sud, en mettant l’accent sur l’accessibilité de la plateforme.

En somme, LAB’S 214 apporte une culture Product à ceux et celles qui en ont besoin, et qui sont prêts à tester les méthodes des leaders de la technologie pour développer la meilleure stratégie. Et ceux qui en ont besoin ne sont pas forcément que des entreprises technologiques ! Toutes les organisations ont besoin de se transformer et de s’adapter continuellement.

L’IA gagne du terrain très rapidement. Que peut-elle apporter dans le monde du design ?

L.A. : Ce qu’il faut considérer, c’est que l’IA est capable d’analyser des milliards de données en un temps record : il faut s’en servir à bon escient. Elle permet par exemple d’étudier des données climatiques à grande échelle pour réaliser des projections clés pour notre futur. Elle permet aussi d’analyser des données relatives à la qualité de l’air pour identifier l’impact de la pollution aux particules sur la santé des citoyens.

Pour que l’IA puisse servir le plus grand nombre, l’expérience utilisateur de ces solutions numériques doit être pensée afin d’aider les différents acteurs à prédire, simuler ou encore anticiper. L’IA sert notre enjeu : nous cherchons des solutions pour répondre aux besoins des utilisateurs et à leurs usages. Il peut y avoir de nombreux freins à l’adoption de l’IA, car elle est souvent perçue comme une boîte noire dont on ne maîtrise pas le contenu en sortie. C’est pourquoi l’expérience utilisateur est clé dans ce cadre.

S.B. : L’IA est utile à notre activité, car elle augmente aussi notre capacité de production. Elle permet notamment de concrétiser plus vite des concepts. Nous utilisons par exemple Midjourney dans le cadre des méthodes de Design fiction que nous déployons pour aider nos clients à se projeter dans le futur de leur industrie. Cela permet de prototyper des scénarios futurs possibles, de les alimenter en images, pour comprendre les nouveaux usages dans ces différents contextes et voir comment l’on peut agir au mieux face à un scénario étudié.

Avez-vous un mot de la fin ?

Aujourd’hui, il est essentiel que les entreprises et les organisations restent compétitives.

Ces méthodes agiles, centrées sur les utilisateurs sont essentielles, car elles apportent une aide à la décision et permettent de dérisquer les projets pour mettre l’effort au bon endroit. Le design doit répondre aux grands enjeux de notre société, ceux d’aujourd’hui et de demain : faciliter la vie au travail, favoriser l’éco-conception, l’économie de moyens, l’anticipation des aléas climatiques, la lutte contre la pollution aux particules... Autant d’enjeux qu’on peut résoudre par la conception, en remettant la technologie au service du progrès.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

En partenariat avec SCRIBEO