Agglomération du Beauvaisis : un élan collectif pour transformer l’Oise

L’agglomération du Beauvaisis invente un nouveau modèle de développement. Novaparc, nouvelle zone d’activité, promeut synergies agricoles et industrielles, lieux de collaboration orientés vers la bioéconomie. Un territoire qui innove sans cesse pour conjuguer attractivité, emploi et transition écologique. Explications avec Vanessa Meissirel-Marquot (chargée de Mission développement économique et Marketing territorial pour la communauté d‘agglomération du Beauvaisis) et Matthieu Alaime (directeur du développement économique de la communauté d‘agglomération du Beauvaisis).

Quelles sont les caractéristiques du territoire du Beauvaisis ?

Le Beauvaisis est un territoire aux multiples atouts. Situé à proximité de Paris (74 km) et Amiens (62 km), il bénéficie d’une position stratégique au nord-ouest de la France, au cœur de l’Oise et de l’Europe. Avec 53 communes et plus de 103 000 habitants (dont 58 000 à Beauvais), il dispose d’une accessibilité remarquable. En effet, il est notamment desservi par l’autoroute A16, permet de rejoindre Bruxelles en moins de deux heures. Il compte aussi le 3e aéroport de Paris, avec 85 destinations internationales et 6,5 millions de passagers par an. De plus, l’axe historique des « Chasse-Marées » en fait un carrefour important entre les grandes régions.

L’agglomération du Beauvaisis redéfinit aujourd’hui le modèle des zones d’activité en quartiers économiques intégrant biodiversité et qualité urbaine. Finie l’approche traditionnelle : le développement passe désormais par une stratégie centrée sur les pôles de compétences, les chaînes de valeur territoriales et l’innovation, tout en s’appuyant sur l’ADN agricole et industriel du territoire.

C’est l’ambition portée par les élus du Beauvaisis, et, en premier lieu, Caroline Cayeux Présidente de la communauté d’agglomération, pour la ZAC Novaparc et ses 123 hectares. Elle reposera notamment sur la bioéconomie comme levier d’avenir — « de la fourche à la fourchette » — pour bâtir un modèle durable et résilient. Ce positionnement s’inscrit pleinement dans les enjeux de décarbonation de l’économie française.

En quoi consistera la zone d’activité économique Novaparc ?

Nous souhaitons créer un écosystème cohérent. Il sera dédié à l’industrie du futur et aux filières stratégiques du Beauvaisis : l’industrie du métal, de la mécanique et du machinisme, l’AgTech, les filières de la bioéconomie dans les secteurs de l’agroalimentaire et des alicaments, de la cosmétique ou encore de l’économie circulaire…

Au sein de Novaparc Beauvais, les entreprises implantées seront invitées — et même incitées — à s’engager pleinement dans la transition écologique. Il ne s’agit pas seulement de respecter la réglementation, mais de défendre collectivement un quartier à énergie positive dans lequel s’inscrit des pratiques circulaires et des aménagements régénératifs, bioinspirés. La formation des acteurs économiques est au cœur du projet : il s’agit de leur faire prendre conscience qu’ils intègrent un territoire qu’ils devront porter et valoriser ensemble.

Pouvez-vous nous donner un exemple de cet engagement ?

Il passe notamment par la valorisation des énergies vertes. Un premier pas a été fait avec la mise en place de la toiture photovoltaïque la plus grande de France, installée sur un premier bâtiment de 110 000 m². Tandis que la loi Climat et Résilience exige la mise en place de panneaux solaires sur 30 % du toit pour les bâtiments d’entreprise, nous avons choisi de recouvrir plus de 70 % de la toiture en panneaux photovoltaïques. Nous lançons également un écosystème de production et de distribution d’hydrogène décarboné pour encourager les industriels et professionnels de la mobilité à se saisir d’une opportunité de décarbonation unique dans l’Oise.

Ces partis pris forts illustrent la volonté de la communauté du Beauvaisis d’aller plus loin que les normes et d’encourager l’appropriation collective des enjeux climatiques. Nous œuvrons d’ailleurs pour que la ZAC Novaparc devienne la première zone d’activité économique à énergie positive en France.

Quels sont les avantages d’une zone d’activité économique comme Novaparc ?

Novaparc sera un quartier qui accueillera 4 000 emplois, mais qui restera à taille humaine, en lien étroit avec la collectivité du Beauvaisis. Loin de la congestion urbaine, collectivités, industriels et groupements d’employeurs s’unissent pour anticiper les défis de demain. Ensemble, ils réfléchissent aux énergies à mobiliser — réseau de chaleur, photovoltaïque, biométhane — dans une logique de co-construction et de mutualisation des efforts. La décarbonation du tissu économique n’est pas une contrainte, mais un levier stratégique partagé. Cette nouvelle ZAC offre ainsi un cadre de développement durable, connecté, et résolument tourné vers l’avenir.

Le triangle vertueux formé par les agriculteurs, les industriels et la collectivité du Beauvaisis prend tout son sens : à l’image de ce capot de tracteur en fibre de lin, aussi résistant que l’acier. C’est la démonstration concrète qu’un dialogue territorial bien mené peut générer emploi, valeur, souveraineté locale… et accélérer la transition vers une économie décarbonée.

Ce positionnement offre donc de nouvelles perspectives aux agriculteurs qui souhaitent diversifier leur activité, grâce à des outils de transformation innovants, adaptés aux enjeux de la bioéconomie.

En quoi Novaparc fera-t-elle rayonner l’agglomération du Beauvaisis ?

Le Beauvaisis est un territoire en pleine ébullition. L’ADN agricole et industriel entre en dialogue avec les spécificités du tissu économique d’aujourd’hui. Dans la ZAC Novaparc, la collaboration locale est vécue comme une fraternité. Les entreprises travaillent main dans la main, créant un modèle de coopération vertueux, où chaque acteur contribue à l’ambition commune. Des espaces de collaboration sont en cours de structuration pour encourager cette dynamique.

Trois lieux stratégiques accueilleront au sein de Novaparc des entrepreneurs, des étudiants et des salariés dans des espaces mutualisés, où ils pourront travailler, se restaurer, échanger. Ces lieux seront de véritables laboratoires vivants de la bioéconomie, pour faire émerger des idées neuves et des synergies concrètes. L’idée est de susciter l’intérêt et l’appropriation de ces espaces comme ressources partagées, capables de faire naître des solutions innovantes pour répondre aux grands défis de la décarbonation. Le Beauvaisis sera leur terrain d’expérimentation.

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