Un robot de surveillance autonome pour assurer la sûreté et la sécurité industrielle

Pourquoi avoir créé votre propre robot ?
Nous concevons des robots sur la base du cahier des charges de nos clients. Des robots avec des capacités de perception de leur environnement, et de prise de décision plus ou moins autonome (selon le secteur d’activité et le type de mission). Un savoir-faire qui nous a poussés à concevoir cette nouveauté.
Ce robot autonome extérieur est un concentré de technologies et d’expertise en un seul produit. Il pèse environ 130 kilos pour 140 cm de hauteur, et navigue de manière autonome autour des bâtiments industriels. Le bureau d’études de Génération Robots l’a conçu pour répondre à deux marchés spécifiques :
- La sûreté : tel un gardien, notre robot de surveillance est capable de détecter les intrus, les véhicules, et de vérifier les plaques d’immatriculation aux abords des bâtiments ;
- La sécurité industrielle : il prend des mesures sur le site pour s’assurer qu’il n’y a aucune anomalie (prise de mesure de la température, vérification de la bonne intégrité du site, lecture de capteurs non digitaux…). Notre robot peut aussi vérifier que les portes des bâtiments sont bien fermées. Ces mesures sont ensuite géoréférencées et horodatées, ce qui les rend vérifiables et opposables dans le temps.
À quels types d’industriels ce véhicule autonome sֹ’adresse-t-il ?
Nos cibles privilégiées sont les sites sensibles (notamment liés à la défense de l’État) ou d’importance vitale. Nous nous adressons aussi aux sites qui possèdent de forts besoins de sécurité et de sûreté, comme les sites Seveso (chimie, énergie, Oil & Gas). En parallèle, notre robot peut agir pour tous types de professionnels aux besoins de sécurité accrus. C’est le cas des sites logistiques, afin d’éviter le vol de matériel.
Notre robot est commercialisé sous la forme d’un mode de location tout compris, c’est-à-dire incluant service, maintenance, astreinte et évolutions de ce nouveau produit.
Comment agit-il en cas de suspicion d’intrusion ?
Si lors de sa patrouille, notre robot détecte quelqu’un, alors il prévient les salariés d’astreinte. Toutefois, hors de question de les exposer à un potentiel danger. Au lieu de se déplacer directement sur le site, ils peuvent prendre la main sur le robot, pour entendre et observer ce qui se passe autour de lui. Ils peuvent même parler à travers lui si besoin. Si l’intrusion est bien avérée, alors la police ou les pompiers sont rapidement alertés.
Et comment réalise-t-il ses mesures ?
Il peut orienter ses capteurs vers un point particulier du site. Une caméra thermique lui permet de mesurer précisément la température du point visé. De plus, la mesure s’effectue toujours depuis le même équipement et le même point de vue. Elle est donc répétable dans le temps, et source de nombreuses données. Chez notre client Enedis, où ce robot a été déployé, 115 000 mesures ont été prises en un an, à raison de deux campagnes de mesures par jour, réalisées le matin et le soir à la même heure.
Les entreprises peuvent ensuite comparer ces données aux données d’usage de leur système. Cette lecture peut être utile pour essayer de détecter des variations dans le temps, des dérives particulières, ou bien pour décider de faire de la maintenance préventive.
Avez-vous rencontré une difficulté particulière dans la conception de ce robot ?
Il est le fruit des nouvelles technologies. Il rassemble de l’intelligence artificielle, de la perception de l’environnement, et de la fusion de données. Notre principal défi a été de mêler cette haute technologie avec un produit robuste et de qualité industrielle, fonctionnant 24 h/24, peu importent les conditions météo et les obstacles (statiques ou dynamiques).
Quelles sont les prochaines étapes de sa commercialisation ?
Ce produit se veut très évolutif. De nouvelles fonctionnalités seront disponibles au moins une fois par trimestre ! Elles seront nourries par les retours du terrain et les suggestions d’amélioration de nos clients. En parallèle, le passage à l’échelle est bien sûr une étape déterminante. Nous n’en sommes qu’au début : pour l’heure, seulement une dizaine d’unités ont été industrialisées. La cadence va s’accélérer, et nous avons mis en place une levée de fonds pour nous y aider.
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