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« L’industrie 4.0 est la condition de la réindustrialisation de la France »

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[CONTENU PARTENAIRE] Le numérique est la clé pour que notre pays rattrape un retard de 30 ans, explique Gilles Battier, directeur technique au sein du groupe Hexagon, entreprise spécialisée dans les logiciels de simulation dédiés au domaine industriel.

Sorti en septembre, un rapport Ifri souligne l’importance clé de la numérisation des entreprises dans le cadre de la réindustrialisation de la France. Etes-vous d’accord avec affirmation ?

Oui. Sans industrie 4.0, il n’y aura pas de réindustrialisation de la France. J’ai espoir que notre pays, qui a pris beaucoup de retard dans le domaine industriel ces trente dernières années, va saisir les opportunités qui se présentent à lui. Nous possédons des compétences numériques fortes, voire uniques pour certains sujets. L’industrie française doit maintenant incorporer de manière rapide des solutions digitales, faute de quoi le retard déjà pris sera irrattrapable.

Quels sont les freins encore existants à cette numérisation ?

Une partie d’entre eux est d’ordre générationnel. Arrivé à un certain âge, le dirigeant d’une PME ou d’une ETI ne va pas forcément être poussé à intégrer de nouvelles technologies, domaine qu’il ne maîtrise pas du tout, dans ces process internes. Quand les nouvelles générations reprendront les entreprises existantes, j’ai bon espoir que ces dernières auront à cœur de jouer un rôle beaucoup plus moteur en la matière. Second point : l’informatique, le numérique, nécessitent des moyens, une organisation adéquate, et des équipes souvent dédiées. Cet ensemble est un problème pour les PME prioritairement concentrées sur leur cœur de métier et manquant parfois de financement. Changer leurs processus est pour ces dernières un véritable défi. Les ETI, de leur côté, possèdent davantage cette capacité au changement. Elles peuvent, en effet, allouer des ressources à la numérisation de leur entreprise.

Le groupe Hexagon est un spécialiste des logiciels de simulation dans le domaine industriel. Qu’en est-il de l’arrivée des technologies de réalité virtuelle et réalité augmentée ?

Il s’agit d’un sujet nouveau sur lequel nous sommes actifs. Personnellement, je crois beaucoup à l’avenir de la réalité augmentée. A travers des lunettes particulières, il va être possible de superposer des images ou des informations sur l’environnement réel. Cette technologie est assez facilement assimilable en termes d’apprentissage et supportable pour un utilisateur, car elle n’est pas complètement déconnectée de la réalité (ce qui reste le point faible de la réalité virtuelle). Nous réfléchissons à intégrer la réalité augmentée à des fins pédagogiques aux sessions de formation sur notre HxGN Machine Trainer. De cette manière, si un étudiant ou un élève bloque sur un point, il pourra bénéficier d’une assistance via le port des lunettes qui pourront, par exemple, lui indiquer sur quel bouton appuyer.

Comment intégrez-vous les nouvelles exigences en matière environnementale ?

Il y a deux niveaux de réponses. En premier lieu, l’usage de nos produits va permettre de réaliser des économies d’énergie, de matière, etc. Cela concerne tous nos outils de simulation, nos solutions IAO (crash test virtuel de voiture…), ou bien encore NCSIMUL (mise au point des parcours d’usinage pour éviter les crashs de machines). Enfin, il convient de mentionner la Machine Trainer qui, pour sa fabrication, requiert moins de matière (400 kg) qu’une vraie machine à commande numérique d’usinage (entre 2 et 3 tonnes de matière). Quant à son coût d’exploitation, la Machine Trainer n’a besoin que d’une prise de 220 V pour faire tourner ses composants électroniques, l’ordinateur et les deux écrans afin de former les pilotes machines. Une vraie machine CN nécessite, par contre, beaucoup plus d’énergie que pour faire tourner un ordinateur et beaucoup plus de matière à associer au processus d’apprentissage.

Quelles évolutions sont à attendre pour la HxGN Machine Trainer ?

Afin d’attirer les jeunes vers l’industrie - c’est un enjeu fondamental -nous envisageons d’associer à notre Machine Trainer des Serious Game. C’est un levier qui permettra d’attirer davantage de talents vers nos métiers qui sont souvent ignorés. Nous devrions en faire la démonstration lors du prochain Salon du Bourget où nous serons présents dans le cadre du forum « l’Avion des Métiers ».

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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