Katane : accompagner les entreprises dans leurs enjeux de cybersécurité

Face à des attaques de plus en plus fréquentes et rapides, les entreprises doivent augmenter leurs capacités de cybersécurité. Katane les aide à prendre conscience de ces risques et des exigences réglementaires. Sa présidente Nafissata Jégou nous en dit plus.

Quels sont les services proposés par Katane ?

Katane accompagne les entreprises dans la sécurisation de leurs systèmes d’information via des audits de sécurité et des pentest, des analyses de risques adaptées et un accompagnement à la gouvernance cyber. La société propose également des formations, d’ailleurs, je dispense des cours dans une école d’ingénieur pour des étudiants s’engageant dans les cursus cybersécurité.

L’intelligence artificielle est devenue un enjeu fort en cybersécurité ?

Les attaques qui se faisaient auparavant de manière artisanale avec beaucoup d’erreurs facilement identifiables, se font maintenant à l’aide de l’IA. Elles sont plus véloces, massives et subtiles, et donc plus difficiles à détecter. Il est ainsi crucial de sensibiliser encore plus les collaborateurs.

En retour, se saisir de ces technologies permet d’utiliser cette rapidité pour mieux anticiper et prévenir les attaques, mais aussi agir pour relancer rapidement les activités de l’entreprise, et ainsi éviter des pertes financières et d’informations.

Les entreprises font face à un durcissement des exigences de conformité. C’est un sujet sur lequel vous souhaitez les accompagner ?

Je travaille depuis plusieurs mois sur la plateforme SAOR IA, un système d’analyse des menaces et d’opportunités politico-juridiques dans la cybersécurité, qui sera déployé en 2025. Les attaques évoluent, et les normes en cybersécurité aussi, que ce soit au niveau français ou européen. L’objectif de ce produit est donc d’aider les entreprises à anticiper les impacts de ces nouvelles réglementations sur leur activité.

Si on prend l’exemple du RGPD, il a fallu d’importantes campagnes de communication pour informer les entreprises sur l’utilité de ce règlement et les risques qu’elles encourraient en ne s’y conformant pas, et qu’elles se saisissent de ce sujet.

Vous souhaitez recruter au sein du cabinet, en mettant en avant des profils variés ?

Dans la cybersécurité, il existe des parcours scolaires mais il y a également de nombreux talents autodidactes, qui se sont formés grâce à des challenges de hacking éthique. Ce sont des passionnés, qui ont d’excellentes compétences, mais qui ont parfois du mal à trouver un emploi car ils n’ont pas de diplômes conventionnels. Je veux pouvoir leur donner leur chance au sein de Katane. C’est d’ailleurs le profil de mon associé, pentester, qui est sur le volet cyber offensif.

En quoi est-il important pour vous de rendre attractif la cybersécurité auprès des femmes ?

La cybersécurité est un domaine où il y a encore peu de femmes. Il est important de vulgariser ce qu’est la cybersécurité auprès des étudiantes ou des femmes qui songent à une reconversion, car c’est un domaine vaste, et cela peut contribuer à leur montrer que c’est une voie accessible.

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