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« Diagamter : nous sommes à la recherche de talents pour étendre notre réseau de franchise »

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Après le diagnostic de performance énergétique (DPE), l’audit énergétique a fait son apparition en 2023. Autant de dossiers dont sont désormais chargés les diagnostiqueurs immobiliers. Guillaume Exbrayat, président de Diagamter, spécialiste du sujet, nous en parle.

Le diagnostiqueur est particulièrement connu pour ses missions dans le cadre du DPE. Mais l’audit énergétique a également fait son apparition. Est-ce également les diagnostiqueurs qui en sont chargés ?

Il existe deux types d’audit énergétique sur le marché. Il y a ceux liés à la transaction et ceux concernant le programme de rénovation MaPrimeRenov’. Les audits liés à la transaction sont devenus obligatoires depuis le 1er avril 2023 dès lors que l’on vend un bien en mono-propriété, donc une maison ou un immeuble entier dont le DPE est F ou G. Ces DPE sont fait par des diagnostiqueurs, mais ces derniers ne peuvent procéder à un audit énergétique que s’ils sont titulaires d’une extension de compétences. En ce qui concerne MaPrimeRenov, l’audit énergétique est réalisé par des diagnostiqueurs certifiés ou des entreprises labellisées « RGE ». Par contre, tous suivent désormais la méthode dite 3CL utilisée par les diagnostiqueurs.

Si l’on revient sur le DPE, il a subi de nombreuses critiques notamment parce qu’il est arrivé qu’un même bien voit sa note DPE varier selon le diagnostiqueur à la tâche. Est-ce toujours le cas ?

La seule façon de produire des résultats différents, c’est de faire reposer le DPE sur des données collectées différentes. Cela peut arriver lorsque le propriétaire ne donne pas le même ensemble d’informations à deux diagnostiqueurs. Deuxième possibilité, un manque de formation des diagnostiqueurs eux-mêmes. Précisons, toutefois, que depuis 2023, les formations ont été renforcées avec 10 jours de formation en lieu et place de 5, et avec des contrôles beaucoup plus sévères.

N’y a-t-il pas également nécessité de travailler sur l’harmonisation du marché ?

Ce dernier présente parfois les caractéristiques d’un marché « sauvage » avec des DPE vendus à 30 ou 40 euros. Pour cette somme là, il est impossible de rentrer sérieusement les bonnes données thermiques du bien (surface, parois, ponts thermiques, générateur de chaleur, eau chaude et sanitaire, etc) . A contrario, un travail sérieux fait par deux diagnostiqueurs différents doit aboutir à des résultats semblables. Il faut donc payer un DPE à sa juste valeur. Un DPE sérieux coûte entre 150 euros et 250 euros selon la taille du bien.

Faut-il alors agir sur la réglementation ?

La réglementation balise énormément le type de données à entrer dans le DPE. Faut-il aller plus loin ? J’ai proposé à notre fédération SIDIANE d’adopter un contrôle de type longitudinal. Aujourd’hui, un diagnostiqueur est contrôlé sur un cycle de 7 ans sur la base d’un échantillonnage de sa production. Cela permet de débusquer les diagnostiqueurs incompétents, mais pas les malhonnêtes (par exemple celles qui vont entrer des valeurs de complaisance). Un problème qui pourrait être résolu via un contrôle longitudinal. Aujourd’hui, tous les contrôles effectués sont enregistrés dans une base de l’Ademe. On pourrait donc avoir une photographie statistique des biens classés A,B,C,D,E,F,G. Ceux qui sont incompétents ou malintentionnés sont donc ceux qui auraient un taux de biens F et G atypiques. En contrôlant toute leur production, on pourrait les débusquer facilement.

Le métier de diagnostiqueur est un métier en tension. Diagamter est-il à la recherche de talents ?

C’est bien le cas. D’autant que le métier de diagnostiqueur est l’un des moins impactés par la crise que traverse le secteur de l’immobilier. Il y a du travail, notamment dû au supplément d’activité apporté par l’audit énergétique et des diagnostics immobiliers liés à la location du fait de la loi résilience et climat en 2021 qui instaure des interdictions de louer pour les biens classés G en énergie. C’est dans ce cadre que nous recherchons à la fois des talents (salariés) pour produire DPE et audits, mais également de nouveaux franchisés, donc des dirigeants pour créer de nouveaux cabinets et continuer à développer notre réseau de franchise.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec SCRIBEO. La rédaction de BFM Business n'a pas participé à la réalisation de ce contenu. La consultation du présent article est notamment soumise aux CGU de Scribeo.

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