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Le marché de Rungis veut maintenir ses coûts au plus bas

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Rungis. - AFP

Ce jeudi, "Good Morning Business" est en direct du Marché international de Rungis. La matinale de BFM Business, présentée par Laure Closier et Christophe Jakubyszyn, part à la rencontre des acteurs de la filière, producteurs, grossistes, foodtech, au cœur du plus grand marché de produits frais au monde.

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Transition énergétique: Jean-Philippe André craint un manque d'investissement

Avec la transition énergétique et la nécessité de sobriété les entreprises de l'agroalimentaire ont besoin de se transformer. "Mais pour cela, il faut pouvoir investir", rappelle le président de l'ANIA ( Association nationale des industries alimentaires), Jean-Philippe André.

Or, "aujourd'hui, on est complètement focus sur 'comment on va passer'" la crise actuelle. "Le court-termisme que nous sommes obligés d'affronter pour 2023" fait craindre à Jean-Philippe André un manque cruel d'investissement.

"Je crains que si les bonnes dispositions ne sont pas prises, on aura du retard parce que tout ce qu'on évoque en termes de sobriété nécessitera de fait beaucoup d'investissement", a-t-il dit.

Le marché de Rungis veut maintenir ses coûts au plus bas

Confronté à la hausse des prix de l'électricité, le marché de Rungis a pris plusieurs mesures, comme l'explique Stéphane Layani, PDG de la Semmaris, société gestionnaire du marché. "Nous allons relamper tout le marché avec des LED, et nous avons décidé de mettre des groupes froids économes en énergie", a-t-il détaillé.

Le patron de Rungis s'est aussi félicité des mesures adoptées par le gouvernement, ouvrant plus d'aides pour les PME. Sur le dossier des négociations entre industriels et distributeurs, il s'est placé en marge des débats. "Nous sommes la centrale d'achat des PME : et les petits commerces font tout pour ne pas augmenter leur prix pour leurs clients quotidiens". A défaut, il a conseillé quelques produits pour un régime plus compatible avec les hausses de prix : le brie de Meaux, la sardine, la daurade, le faux-filet, ou encore la banane n'ont pas vu leur prix augmenter.

Olivia Grégoire: "On est face à une situation que nous n'avons pas connue depuis 50 ans"

Pour Olivia Grégoire, la crise énergétique actuelle est "absolument inédite". "Ce n’est pas anormal qu’il y ait de l’angoisse, de la préoccupation", a indiqué la ministre déléguée en charge des PME, de l'Artisanat et du Commerce .

Selon elle, "on est en réalité face à une situation absolument exceptionnelle que nous n’avons pas connue depuis 50 ans. Depuis le dernier choc pétrolier, nous n’avons pas connu la volalité que nous connaissons sur les cours en ce moment".

Négociations commerciales: Christiane Lambert réclame des hausses de prix plus régulières

Invitée sur BFM Business ce mercredi, Christiane Lambert est revenue sur les négociations commerciales qui se déroulent actuellement entre industriels et distributeurs.

La présidente de la FNSEA réclame de nouvelles hausses de prix pour la fin d'année et reproche aux distributeurs de vouloir sauter "une étape" en négociant directement les prix de 2023: "Les distributeurs savent qu'il y a une demande de hausse nouvelle, en raison de l'explosion des coûts. L'Insee chiffre à +26,7% l'augmentation des coûts de production agricoles sur un an", a-t-elle dit.

"Quand il y a de telles hausses, il faut passer des hausses (de prix) plus régulièrement. Sinon, qui trinque? Les industriels qui ont du mal à payer les agriculteurs, c'est une chaîne", a ajouté Christiane Lambert.

“Il y a urgence absolue” sur l’énergie selon Christiane Lambert (FNSEA)

Invitée à Rungis sur le plateau de "Good Morning Business", la dirigeante de la FNSEA Christiane Lambert a souligné l'importance de nouvelles mesures pour soutenir les acteurs agricoles face à l'augmentation des prix de l'énergie. "On ne pourra pas répercuter les niveaux de hausse de l’énergie sur nos prix. "Il faut que le gouvernement mette en place de nouveaux dispositifs, sinon ce sera des fermetures, avec des emplois perdus et des productions en baisse".

Elle a notamment cité les secteurs du lait ou de la betterave, pour lesquels les procédés de transformation en poudre ou en sucre sont très énergivores. Ce, alors que l'alimentation est indispensable : "On peut se passer de chaussures ou de cinéma, mais il faut remplir son caddie toutes les semaines", a rappelé Christiane Lambert. La FNSEA s'inquiète notamment des ruptures possibles dans le ramassage des matières premières comme le lait ou les légumes, alors que l'essence demeure extrêmement chère pour les transporteurs.

Les professionnels de Rungis craignent une envolée des factures énergétiques en 2023

Grossiste en produits laitiers et avicoles sur le marché de Rungis, la société Prodilac est directement touchée par l'envolée des prix de l'énergie. "Aujourd'hui on fait le maximum pour réduire la consommation mais pour tous les professionnels ici, (l'énergie) est une grosse interrogation pour l'année prochaine", explique Christophe Prouvost, directeur général de Prodilac.

S'il affirme que la hausse des factures de l'ordre de 10% était "modérée en 2022", il estime que "les grosses incertitudes sont pour 2023 parce que beaucoup doivent renégocier leur contrat" et "on parle de 500% de hausse pour certains" professionnels, indique-t-il, appelant à un bouclier tarifaire pour les entreprises.

Pandobac: une solution d'emballages alimentaires lavables et réutilisables

Installé sur le marché de Rungis, Pandobac offre une solution d'emballages alimentaires lavables pour les entreprises et restaurants: "On vient leur proposer à la place du carton un service entier avec des bacs réutilisables. Tous nos bacs sont suivis avec notre application digitale", souligne Shu Zhang, cofondatrice de Pandobac.

"Notre positionnement, c'était de dire qu'il ne fallait pas que ça coûte plus cher" que les emballages classiques, ajoute-elle, précisant que Pandobac est "sur des prix équivalents à ceux du carton et moins cher que la caisse de polystyrène ou la cagette en bois". La start-up a aujourd'hui une trentaine de clients parmi les grossistes et travaillent avec des milliers de restaurateurs.

Rungis & Co, l'incubateur du marché de Rungis

Le marché de Rungis a aussi son incubateur. Créé en 2015, Rungis & Co vise à soutenir les entrepreneurs qui développent des solutions pour "repenser et optimiser les circuits" via la digitalisation de la chaîne logistique notamment, mais aussi pour "la décarbonation de la chaîne logistique" et l'amélioration de "la transparence" des produits, explique Coline Schmitt, directrice de Rungis & Co.

40 start-up incubées chaque année au marché de Rungis

Le marché de Rungis, c'est aussi la technologie. 40 start-up y sont incubées chaque année. Les explications d'Anthony Morel:

Les fleuristes vont bientôt indiquer l'origine des fleurs sur leurs bouquets

Le marché des fleurs touché par la crise énergétique

En raison de la crise énergétique, la production de fleurs aux Pays-Bas, premier produceteur européen devrait baisser cet hiver:

"C'est déjà annoncé, pour l'ensemble des fleurs produites sous serre aux Pays-Bas, les néerlandais attendent 30 à 40% de production en moins cet hiver. Ce sera très certainement compensé par les fleurs d’Ethiopie, du Kenya ou d’Equateur", explique Maxime François, dirigeant de Fleur Assistance, grossiste de fleurs fraîches.

Mais la principale inquiétude des fleuristes porte sur les prix qui vont "un peu augmenté", a prévenu Maxime François. "Avec les problèmes liés à l'énergie, les prix à la production vont augmenter, donc les coûts des fleuristes vont augmenter. Il y aura un report sur les plantes qui ont une meilleure durée de vie", a-t-il dit.

BFM Business au marché international de Rungis

Pour cette matinée spéciale, BFM Business pose ses valises à Rungis. Au menu:

Maxime François, Dirigeant de Fleur Assistance

Coline Schmitt, Directrice de l’incubateur Rungis & Co

Shu Zhang, Cofondatrice de Pandobac

Christophe Prouvost, DG de Prodilac & Alain Fontaine, Chef, président de l'association pour la reconnaissance de l'art de vivre dans les bistrots et cafés de France

Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA

Stéphane Layani, PDG de Semmaris (marché international de Rungis)

Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme.

Jean-Philippe André, Président de l’ANIA

Didier Duhaupand, Président du groupement des Mousquetaires

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