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Reconfinement: les demandes d'activité partielle ont été multipliées par cinq

Les demandes d'activité partielle ont été multipliées par cinq depuis le début du reconfinement

Les demandes d'activité partielle ont été multipliées par cinq depuis le début du reconfinement - Philippe Huguen - AFP

Selon les chiffres de la Dares, environ 15.000 demandes d'activité partielle sont déposées en moyenne chaque jour depuis le début du reconfinement.

Environ 15.000 demandes d'activité partielle sont déposées en moyenne chaque jour depuis la semaine du reconfinement contre 3.000 sur les deux semaines précédentes, a indiqué jeudi la Dares dans son point bimensuel sur le marché du travail.

"Entre le 26 octobre - semaine de l'annonce du reconfinement - et le 8 novembre, 208.600 demandes d'autorisation préalable d'activité partielle ont été déposées (...). D'environ 3.000 par jour en moyenne durant les deux semaines précédant l'annonce du reconfinement, (on) est passé à presque 15.000 les deux semaines suivantes", constate le service de statistiques du ministère du Travail dans son communiqué.

Au 8 novembre, "5,3 millions de salariés sont couverts au moins un jour du mois de novembre par une demande. C'est 57% de moins qu'au cours du mois d'avril", précise la Dares qui souligne que "la majorité (3,7 millions) l'est via une demande déposée avant le reconfinement".

Le nombre de salariés placés réellement en activité partielle sera in fine beaucoup plus faible, les entreprises faisant toujours des demandes préalables plus larges que leurs besoins réels. Ainsi en septembre, 1,1 million de salariés auraient effectivement été en activité partielle (soit un peu moins de 6% des salariés du privé) sur 6,7 millions de demandes, selon les estimations de la Dares.

La part de l'hébergement-restauration en hausse

Par rapport à avril, la part des secteurs de la construction et du commerce dans les demandes est en net repli alors que la part de l'hébergement-restauration est en hausse. Par ailleurs, "après avoir nettement reculé mi-octobre, le nombre hebdomadaire de plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) initiés repart légèrement à la hausse: un peu en dessous des 30 procédures hebdomadaires durant ces deux dernières semaines, contre un peu moins de 20 en moyenne au cours des deux précédentes".

En revanche, le nombre hebdomadaire de ruptures de contrats de travail envisagées "demeure aux alentours de 2.500". Depuis le 1er mars, environ 65.800 ruptures de contrats de travail ont été envisagées, soit plus du double par rapport à la même période en 2019.

Depuis mars, près de 4.500 procédures de licenciement collectif pour motif économique, hors PSE, ont été également notifiées, dans neuf cas sur dix pour des licenciements de moins de 10 salariés. Les secteurs les plus concernés sont ceux du commerce et de la réparation d'automobile (19%), de la construction (16%), de l'industrie manufacturière (16%) et de l'hébergement et de la restauration (12%).

J. B. avec AFP