Rachat de Suez par Veolia: Paprec en embuscade pour racheter les activités de recyclage

"On pourrait assurer un destin à tous ces salariés" assure Jean-Luc Petithuguenin, le patron du géant du retraitement des déchets, prêt à investir 1 à 2 milliards d'euros dans une telle opération.

Le conflit entre Suez et Veolia aiguise les appétits… Invité sur le plateau de Good Morning Business, le patron de Paprec Jean-Luc Petithuguenin a répété ses intentions de rachat des activités de recyclage de Suez, en cas de rachat par Veolia.

"Si Veolia doit racheter Suez, ils seront obligés de faire des cessions en France pour rétablir un niveau de concurrence (équitable, ndlr) puisque, dans notre secteur, souvent le cumul des deux entreprises atteint 60, 70, 80% de parts de marché à deux" explique-t-il. "Donc ils seront obligés de vendre. Et forcément, à ce moment-là, des acteurs comme Paprec ou d'autres pourront se positionner."

1 à 2 milliards d'euros

Le groupe, fondé par son patron et devenu un géant mondial, est prêt à investir 1 à 2 milliards d'euros dans une telle opération, sil elle devait se faire.

"L'eau, je n'y connais rien, ça ne m'intéresse pas. Par contre, le déchet, je m'y connais beaucoup. Et là on pourrait assurer un destin à tous ces salariés, c'est que, depuis 25 ans, j'ai fait évoluer le secteur pour qu'il y ait de plus en plus de recyclage. Or, c'est ça le trajet que nous propose le gouvernement" souligne-t-il.

Qu'en pense le PDG de Veolia, Antoine Frérot ? "Il me dit que ce n'est pas le bon timing pour lui parce qu'il faut déjà qu'il gagne son opération" explique Jean-Luc Petithuguenin. Une chose est sûre: Paprec se tient prêt.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business