Prix du verre, du malt... Les brasseries françaises inquiètes pour leur avenir

1 brasserie sur 10 pourrait fermer en 2024 à cause de l'inflation alerte le syndicat national des brasseries indépendantes (SNBi).

La situation financière de la filière brassicole se détériore et tout le monde n'en sortira pas indemne. C'est en tout cas ce que rapporte le syndicat national des brasseries indépendantes (SNBi) au cours d'entretiens de plus de 2500 brasseries tricolores en fin d'année 2023. Au total, 72,7% des brasseries sont inquiètes de la situation de leur trésorerie.

20% des brasseries en situation économique jugée mauvaise, voire "catastrophique"

Mais le constat inquiétant ne s'arrête pas là: 2 établissements sur 3 estiment que leur santé financière est moyenne ou mauvaise et plus de 20 % la décrivent comme très mauvaise, voire "catastrophique". Plus encore, 10 % des entreprises vont même jusqu’à annoncer une fermeture en 2024, pour un total avoisinant les 250 fermetures.

"Les verriers sont largement pointés du doigt", détaille le SNBI en faisant référence aux 92,4 % des brasseurs interrogés qui pointent du doigt l’augmentation du prix des bouteilles en verre. D'autres variations de prix dues aux pressions inflationnistes sont citées par le panel comme les prix de l'électricité (76 %), du malt (50 %) ou encore du carton (47 %).

En réaction à ces prévisions alarmantes, le président du SNBi Jean-François Drouin appelle le gouvernement à un soutien spécifique pour les brasseries artisanales et indépendantes de l'Hexagone. En attendant, une adresse email d'assistance ([e-mail]) a été mise en place pour que les brasseurs puissent faire remonter leurs difficultés.

Pierre Berthoux